Occurrence, répartition et méthodes de contrôle de la maladie des taches sur feuilles et fruits d'agrumes, causée par Phaeoramularia, en Éthiopie

Résumé

Introduction. En Ethiopie, l'oranger (#Citrus sinensis#) pousse dans la plupart des régions. En 1990, une nouvelle maladie touchant les fruits, les jeunes rameaux et les feuilles d'agrumes a été observée d'abord dans la ferme d'état de Bebeka au Sud du pays ; elle s'est propagée ensuite, très rapidement, dans toutes les régions humides du Sud et du Sud-Ouest. Une étude a été entreprise pour déterminer l'occurrence, la répartition et l'extension des dégâts, pour identifier l'agent responsable de la maladie et en assurer le contrôle à l'aide de fongicides. Matériel et méthodes. Des enquêtes ont été effectuées sur différents sites pour déterminer l'incidence et la gravité de la maladie. Des tests d'identification et de virulence ont été menés en laboratoire. Des traitements fongicides ont été testés sur les sites Bebeka et Metu. Résultats et discussion. Parmi les sites étudiés, ceux de Jima, Mizan, Bebeka, Metu et Limu ont été les plus affectés. Sur l'ensemble de ces sites, la maladie a touché, en moyenne, 88,19 % des arbres, alors que 43 % des feuilles et 65 % des fruits d'un même arbre étaient atteints. Il s'agirait de la maladie des taches sur feuilles et fruits d'agrumes causée par un champignon, #Phaeoramularia angolensis# (syn. #Cercospora angolensis#). Les tests de virulence ont permis de réisoler le champignon à partir de feuilles, fruits et jeunes rameaux inoculés. Parmi les fongicides testés, le chlorothalonile a été plus efficace que le prochloraze. Conclusion. La maladie se propage très rapidement et des méthodes de contrôle efficaces et économiques devraient être mises au point. De plus, l'épidémiologie de la maladie et les mécanismes de survie du champignon doivent être minutieusement étudiés.