Influence de la plante-hôte sur le développement et la reproduction de l'aleurode Aleurodicus dispersus Russell (Hom. : Aleyrodidae) en République du Congo

Résumé

Une étude du comportement de l'aleurode Aleurodicus dispersus Russell sur différentes plantes-hôtes a été entreprise en République du Congo où le parasite est encore peu connu. Matériel et méthodes. Des élevages expérimentaux ont été maintenus à 26,7 C et 74,9 % d'humidité relative sur des plants de 5 à 6 mois appartenant à quatre espèces fruitières différentes (Citrus paradisi, Persea americana, Mangifera indica, Dacryodes edulis) et une espèce d'ombrage (Hura crepitans). Des observations quotidiennes faites sous loupe binoculaire ont permis de noter les stades du développement (de l'oeuf à l'adulte), de dénombrer les individus morts et de suivre la fécondité. Résultats. Le type de plantes-hôtes infestées a significativement influencé la durée du développement préimaginal qui a varié, selon l'espèce végétale, de 30,2 j à 38,3 j ; la mortalité des larves au stade L1 (variation de 40 % à 82 %) ; la fécondité (variation de 4,3 oeufs pondus par femelle à 34,2 oeufs/femelle). H. crepitans s'est confirmée être l'espèce la plus favorable au développement du parasite et C. paradisi a été la plus défavorable. Discussion. Les effets néfastes d'une plante-hôte inadéquate se sont davantage traduits par une réduction des effectifs de la population juvénile du phytophage que par une augmentation de la durée du développement des individus survivants. En complément des résultats obtenus, un suivi de l'activité de reproduction et d'alimentation d'A. dispersus, de la dynamique de ses populations, ainsi que des pratiques culturales in situ devrait permettre de mieux connaître les mécanismes impliqués dans les relations plante-insecte.