Pilotage de l'irrigation dans un verger de pêchers précoces à l'aide de tensiomètres et de mesures de variations de diamètre de tiges

Résumé

En verger de pêchers, il est difficile d'évaluer la quantité d'eau à apporter et le moment où il faut le faire. Outre la méthode de mesure de l'évapotranspiration, les méthodes basées sur l'observation du sol et de la plante peuvent également permettre de piloter l'irrigation. Par suite, deux telles méthodes ont été testées afin d'évaluer l'impact de leur utilisation sur le rendement et la qualité des fruits d'un cultivar de pêcher précoce. Matériel et méthodes. Un verger expérimental homogène de Royal Glory a été divisé en deux parties : dans l'une l'irrigation a été basée sur des mesures tensiométriques, dans l'autre, elle a été pilotée par mesures micromorphométriques. Résultats et discussion. Par rapport à la méthode tensiométrique, l'irrigation programmée par la méthode micromorphométrique induit une réduction significative de la quantité d'eau appliquée sur une période de 4 ans (sans affecter le rendement et le poids moyen du fruit) et tend à accroître les sucres solubles totaux du fruit, à diminuer l'hétérogénéité du diamètre des fruits à l'intérieur de l'arbre et à réduire les surfaces de section de tronc des pêchers. Ainsi la restriction d'eau occasionnée par l'utilisation de la méthode micromorphométrique dans le verger a permis d'améliorer la qualité et, par conséquent, la valeur commerciale de la production de pêche. Conclusion. La méthode micromorphométrique apparaît efficace pour optimiser le pilotage de l'irrigation en verger de pêcher. En prenant en compte ces résultats, la méthode tensiométrique doit être améliorée de façon à être mieux adaptée aux besoins en eau du pêcher.