Effets de l'imidaclopride et du fénobucarbe sur la dynamique du psylle Diaphorina citri Kuwayama et sur l'incidence de Candidatus Liberibacter asiaticus

Résumé

Les effets des insecticides imidaclopride et fénobucarbe sur la dynamique du psylle Diaphorina citri et sur l'incidence de Candidatus Liberibacter asiaticus (Ca. L. a), l'agent causal putatif de la maladie du Huanglongbing (HLB), ont été étudiés expérimentalement au champ. Matériel et méthodes. Le dispositif expérimental a consisté en trois vergers indépendants de 0,5 ha d'orangers sains mais sensibles au HLB, situés dans une zone de production de Citrus sérieusement affectée par le HLB. L'imidaclopride a été appliqué mensuellement sur les troncs d'un vergers à la dose de 0,15 g de matière active par arbre ; le fénobucarbe a été pulvérisé tous les quinze jours dans un second verger à la dose de 250 g de matière active par hectare. Le troisième verger a été conduit en parcelle témoin sans traitement insecticide. Le nombre total de spécimens adultes de D. citri et les pourcentages d'arbres portant des 'ufs de psylle et des nymphes de 5e stade ont été relevés tous les quinze jours dans chaque verger. L'incidence de Ca. L. a. a été déterminée dans chaque verger par PCR à la périodicité de 5 mois, 12 mois et 24 mois après plantation. Résultats. Comparativement au verger témoin, les traitements au fénobucarbe et à l'imidaclopride ont réduit les populations de psylles adultes de plus de 90 % et ils ont diminué la fréquence des arbres portant des 'ufs et des nymphes de 5e stade. Seuls les traitements à l'imidaclopride ont empêché le développement d'une nouvelle génération d'adultes à partir des 'ufs. Deux ans après plantation, la prévalence de Ca. L. a. était de 0,939, 0,745 et 0,239 dans le verger témoin et dans les vergers traités avec le fénobucarbe et l'imidaclopride, respectivement. Discussion et conclusion. Les résultats ont indiqué que, bien que les deux insecticides utilisés réduisaient efficacement les populations de D. citri en tuant les adultes et les nymphes et en affectant ou empêchant la reproduction du psylle dans les vergers, aucun des deux traitements insecticides n'empêchaient totalement la transmission de Ca. L. a. Cependant, en raison de sa rémanence et de son activité systémique, le traitement à l'imidaclopride a fourni la meilleure protection contre les infections ; il a retardé et ralenti la propagation du pathogène. De plus, ce traitement a réduit le nombre d'applications nécessaires et permettrait la mise en place de programmes de contrôle par lutte biologique intégrée