https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/issue/feedCahiers Agricultures2016-04-26T11:08:51+02:00Cahiers Agriculturescahiers.agric@cirad.frOpen Journal Systems<p><em>Cahiers Agricultures</em> est une revue scientifique, principalement francophone, sur les agricultures du monde, leur évolution et leur place dans les sociétés.</p>https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31147Une génération en quête d'opportunités et de reconnaissance : les jeunes ruraux et leurs trajectoires innovantes dans l'agriculture irriguée au Maghreb2016-04-26T11:08:33+02:00Hichem Amichinotavailable@cirad.frZakaria Kadirinotavailable@cirad.frSami Bouarfanotavailable@cirad.frMarcel Kupernotavailable@cirad.frLa question des jeunes ruraux est peu étudiée et souvent peu prise en compte dans les politiques publiques en Méditerranée, malgré le rôle actif de cette catégorie sociale au sein des exploitations agricoles et des territoires ruraux. Nous interrogeons ce paradoxe dans le numéro thématique des Cahiers Agricultures consacré aux jeunes ruraux en analysant leurs trajectoires innovantes dans l'agriculture irriguée au Maghreb. Les contributions de ce numéro montrent une émancipation des jeunes ruraux, qui se positionnent face à leurs aînés, prennent des initiatives et portent des innovations techniques et institutionnelles. Leur engagement dans l'agriculture est à l'origine du développement d'une agriculture irriguée qui couvre l'essentiel des besoins des villes maghrébines en produits maraîchers, notamment. Sur la base d'une démarche interdisciplinaire visant à rendre visible les dynamiques agricoles portées par ces jeunes, les articles apportent des éclairages originaux sur deux principales thématiques : i) l'émergence d'une catégorie sociale née de la libéralisation économique et animée par une aspiration générale à créer une petite agriculture entrepreneuriale ; ii) les stratégies de contournement et d'adaptation que les jeunes ruraux mettent en place pour construire leurs projets agricoles, face aux nombreuses difficultés d'accès aux ressources productives. Nous discutons le caractère informel des dynamiques observées sur le terrain dans la perspective de la mise en place de nouvelles politiques publiques qui pourraient tirer parti de l'opportunité que représente une jeunesse rurale apte à renouveler l'agriculture irriguée au Maghreb.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31148Generational dynamics in agriculture: reflections on rural youth and farming futures2016-04-26T11:08:35+02:00Ben Whitenotavailable@cirad.frThis short article reflects on the articles on rural youth in the Maghreb collected in this volume. It first offers some general remarks on the importance of a research and policy focus on the problem of generational succession in agriculture, then some comparative observations from recent research in Indonesia that provides some contrast with the North African cases, and finally some ideas about relevant frameworks and questions for future comparative research.; Cet article propose une réflexion sur les articles sur les jeunes ruraux au Maghreb contenus dans ce numéro spécial. Il présente d'abord quelques remarques générales sur l'importance d'une politique et d'une recherche mettant l'accent sur le problème du renouvellement des générations en agriculture. Ensuite, il élabore quelques observations comparatives à partir d'études récentes en Indonésie qui contrastent avec les études de cas du Maghreb. Enfin, il propose quelques idées de cadres d'analyse et de questions pour des recherches comparatives sur le sujet.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31149« Et si on faisait comme ceux de la plaine ? » Aspirations et limites d'une petite agriculture dynamique en Tunisie centrale2016-04-26T11:08:36+02:00Anne-Laure Collardnotavailable@cirad.frJeanne Riauxnotavailable@cirad.frSylvain Massuelnotavailable@cirad.frMarwa Raïssinotavailable@cirad.frJulien Burtenotavailable@cirad.frL'histoire tunisienne a produit ce qui est perçu comme un fort dualisme entre petite et grande agriculture. Après avoir été longtemps marginalisée par des politiques agricoles productivistes, la petite agriculture est aujourd'hui encouragée, notamment suite à la révolution de 2011. Face à la paupérisation du monde rural, à l'exode et aux difficultés pour les jeunes diplômés de trouver du travail, la petite agriculture représente un véritable enjeu social et politique en Tunisie. Dans cet article, nous nous proposons de questionner la dichotomie usuellement présentée entre petite agriculture et agriculture productive, à partir d'une étude de cas approfondie en Tunisie Centrale. Une analyse du discours des jeunes de la localité de Haffouz, nous permettra de montrer ce à quoi ils aspirent, mais aussi les facteurs qui freinent leur accession à un modèle agricole « rêvé ». Notre réflexion met en avant le dynamisme de ces jeunes, souvent présentés comme attentistes. S'ils espèrent en effet un appui de l'État, ils mobilisent cependant leurs propres stratégies pour porter l'avenir de leurs exploitations.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31150Broken dreams? Youth experiences of agrarian change in Morocco's Saïss region2016-04-26T11:08:37+02:00Lisa Bossenbroeknotavailable@cirad.frJan Douwe van der Ploegnotavailable@cirad.frMargreet Zwarteveennotavailable@cirad.frImportant social and agrarian changes are taking place on the agricultural plain of the Saïss in Morocco. Rural young men and women are key players in this process. In this article, we use the experiences, aspirations and dreams of rural young people in the Saïss to describe and discuss current agrarian dynamics to 1) illustrate how these are intimately linked to agrarian transformation; 2) demonstrate how futures and identities are deeply gendered; and 3) provide nuance to structural analyses of agrarian change with ethnographic accounts of how changes are perceived by the people experiencing them. Our analysis shows how young people skillfully and cautiously negotiate space to realize their aspirations. In doing so they carve out new and more modern farming identities and are able to combine rurality with modernity. Nevertheless, they are situated in web of power relations hampering the fulfillment of their aspirations and dreams. This forces some to put their dreams on hold and find alternative futures, a result that will strongly influence and determine the future of the countryside.; La plaine du Saïss au Maroc connaît des transformations agraires et sociales importantes. Les jeunes ruraux sont des acteurs primordiaux de ces changements. Dans cet article, nous nous appuyons sur les expériences, aspirations et rêves des jeunes ruraux du Saïss pour décrire et analyser les changements agraires actuels afin 1) d'illustrer comment ces changements agraires sont intimement liés aux expériences, aspirations et rêves des jeunes ; 2) de démontrer que les nouvelles identités et avenirs sont marqués par des relations de genre ; et 3) de compléter les analyses structurelles des changements agraires au moyen de récits ethnographiques illustrant les transformations vécues par les jeunes ruraux. Notre analyse montre que les jeunes négocient habilement et prudemment des marges de manoeuvre pour réaliser leurs rêves. Ainsi, ils se forgent progressivement de nouvelles identités plus modernes et sont capables de conjuguer ruralité et modernité. Cependant, les jeunes sont aussi confrontés à un environnement socio-culturel où les rapports de force restreignent la réalisation de leurs aspirations et de leurs rêves, ce qui oblige certains à explorer d'autres futurs ; ce qui, en retour, influencera le devenir des zones rurales.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31151Recevoir la parole des institutions et la leur retourner : parcours agricoles de jeunes ruraux diplômés-chômeurs dans le Saïss - Maroc2016-04-26T11:08:38+02:00Hassan Quarouchnotavailable@cirad.frMarcel Kupernotavailable@cirad.frCaroline Lejarsnotavailable@cirad.frL'agriculture se complexifie autour de différentes sphères de savoirs, avec l'introduction d'innovations techniques et sociales, la multiplication des programmes étatiques de soutien à l'agriculture et le développement de nouveaux marchés agricoles. Certains jeunes agriculteurs diplômés ont su voir que l'agriculture, dans sa complexification, était une opportunité d'insertion professionnelle et de reconnaissance sociale à la condition de penser comme les institutions, d'utiliser le lexique de l'État et d'en adopter la posture. Ces jeunes ont su conjuguer leur sens pratique de l'agriculture avec des connaissances obtenues au travers de leurs formations universitaires.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31152Composer avec l'État : voies d'engagement des jeunes diplômés dans l'agriculture au Maroc2016-04-26T11:08:39+02:00Abdellaoui El Hassanenotavailable@cirad.frZakaria Kadirinotavailable@cirad.frMarcel Kupernotavailable@cirad.frHassan Quarouchnotavailable@cirad.frAu Maroc, les transformations du milieu rural et le manque d'opportunités de travail en milieu urbain incitent de plus en plus de jeunes diplômés, partis en ville, à retourner dans leurs villages d'origine pour y tenter un ancrage socioprofessionnel. Par l'analyse des trajectoires individuelles de jeunes diplômés de la région de Séfrou, nous montrons dans cet article comment ils s'approchent de l'État pour négocier la mise en place de projets agricoles collectifs. Les parcours de ces jeunes révèlent les voies possibles de leur insertion dans une dynamique économique et territoriale locale.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31153Outiller un débat sur le rôle des jeunes agriculteurs dans une agriculture en transition dans le Saïss (Maroc)2016-04-26T11:08:40+02:00Fatah Ameurnotavailable@cirad.frHassan Quarouchnotavailable@cirad.frMathieu Dionnetnotavailable@cirad.frCaroline Lejarsnotavailable@cirad.frMarcel Kupernotavailable@cirad.frLe Saïss au Maroc voit le développement d'une agriculture arboricole et maraîchère intensive mise en oeuvre par des investisseurs, basée sur l'exploitation de l'eau souterraine, à côté d'autres formes d'agriculture plus diversifiées. Ces mutations interrogent le devenir agricole de la zone et interpellent les jeunes agriculteurs qui sont actifs à la fois sur les nouvelles fermes et sur l'exploitation familiale, dans un contexte de baisse des niveaux des aquifères et de saturation des marchés agricoles. L'objectif de l'article est de contribuer au débat sur la différence de logiques intergénérationnelles dans la conduite d'une agriculture en transition. Nous avons outillé une démarche, associant ateliers de diagnostic participatif et jeu de rôles, pour impliquer une diversité locale d'agriculteurs et d'acteurs institutionnels dans une réflexion sur l'avenir agricole dans deux coopératives de la réforme agraire. Nos résultats montrent des comportements très différents dans le jeu comme dans la réalité. Les attributaires de la réforme agraire développent des stratégies défensives et refusent de « jouer » sans certitudes sur l'accès aux ressources productives. Leurs fils jouent dans le monde réel pour développer une agriculture entrepreneuriale et dans le monde virtuel pour explorer les possibilités d'évolution sur les exploitations familiales diversifiées tout comme sur de grandes fermes arboricoles. L'esprit entrepreneurial des jeunes ruraux couplé à leur ancrage territorial constituent des atouts majeurs pour le développement des territoires, à condition de reconnaître leur statut de jeunes repreneurs et d'accompagner leurs projets.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31154Partir et revenir au village. Mobilité non permanente des jeunes ruraux dans la région du Saïss (Maroc)2016-04-26T11:08:42+02:00Hind Ftouhinotavailable@cirad.frZakaria Kadirinotavailable@cirad.frAbdellaoui El Hassanenotavailable@cirad.frLisa Bossenbroeknotavailable@cirad.frCet article analyse le rôle de la mobilité géographique non permanente des jeunes ruraux dans le développement du territoire rural à partir de données d'enquêtes auprès de 80 jeunes (hommes et femmes) de la localité d'Ait Ali au Saïss au Maroc. Cette mobilité désigne tous les déplacements effectués par les jeunes, pendant des périodes relativement courtes, pour faire des études et travailler avec des retours fréquents à la localité. Les résultats mettent en évidence que les jeunes sont dotés d'une mobilité précoce liée à la poursuite de leurs études et à des formations professionnelles. La mobilité se poursuit avec la recherche de travail et dépend du profil professionnel des jeunes qui l'accomplissent. Ces mobilités permettent, surtout aux hommes, d'acquérir de l'expérience professionnelle et personnelle. De retour au village, ces jeunes assurent un transfert de savoirs, de compétences et de capital financier vers l'exploitation agricole et donnent lieu à des initiatives individuelles sous forme de projets agricoles. Cependant, la mobilité des jeunes femmes est réduite par rapport à celle des jeunes hommes et elle est souvent mal perçue. En trouvant peu de reconnaissance sociale dans les activités agricoles, les jeunes femmes cherchent d'autres activités économiques pour s'épanouir et se valoriser. Ainsi, leur mobilité ne contribue pas de la même façon que celle des jeunes hommes au développement territorial.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31155Mobilités des jeunes ruraux pour intégrer les nouvelles agricultures sahariennes (Biskra, Algérie)2016-04-26T11:08:43+02:00Mohamed Naourinotavailable@cirad.frTarik Hartaninotavailable@cirad.frMarcel Kupernotavailable@cirad.frDepuis une quinzaine d'années, la migration de jeunes ruraux du nord de l'Algérie à la recherche de nouvelles opportunités en agriculture dans le Sahara a stimulé l'essor de la production maraîchère sous serre. Ce flux va à contre-courant du discours dominant sur le délaissement de l'agriculture par les jeunes ruraux. Nous étudions un ensemble de trajectoires socioprofessionnelles de jeunes qui intègrent à Biskra un territoire agricole en pleine expansion. Des entretiens ont été réalisés avec 42 agriculteurs pour analyser leurs trajectoires et le fonctionnement de leurs exploitations. Les jeunes agriculteurs ont pu accéder aux ressources productives (eau, terre, capital) et façonner de nouveaux systèmes de production sous serre qui génèrent du capital financier et technique indispensable pour la poursuite de leurs parcours. Les jeunes autochtones apprennent à côté des jeunes venus du nord avec un savoir-faire acquis dans leurs territoires d'origine. Nous montrons que les jeunes agriculteurs font preuve d'une forte capacité d'adaptation et d'innovation et facilitent la diffusion des nouvelles techniques du fait de leur mobilité. Ils améliorent leur statut socioprofessionnel chemin faisant et conjuguent leurs activités professionnelles en agriculture avec leur vie privée désormais citadine.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31156Les jeunes agriculteurs itinérants et le développement de la culture de la pomme de terre en Algérie. L'émergence d'une économie réticulaire2016-04-26T11:08:44+02:00Alaeddine Derderinotavailable@cirad.frAli Daoudinotavailable@cirad.frJean-Philippe Colinnotavailable@cirad.frL'article analyse le fonctionnement en réseau des jeunes agriculteurs itinérants, figure émergente des filières maraîchères en Algérie, néanmoins très peu connue et encore moins reconnue par les décideurs politiques. Cette analyse repose sur les données d'une enquête réalisée auprès de 108 producteurs de pomme de terre dans la région d'Aflou, wilaya de Laghouat. Par leur fonctionnement réticulaire, ces producteurs interviennent comme « connecteurs » d'individus et de territoires en combinant la maîtrise des techniques culturales et la maîtrise des marchés des facteurs de production et des produits agricoles (souvent imparfaits, voire absents localement), mettant ainsi en rapport des marchés et des sites de production éclatés dans l'espace. Ils établissent ces connexions pour mener à bien leur propre production, mais aussi en tant qu'intermédiaires, avec donc un effet d'entraînement sur l'économie agricole locale.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31157Les trajectoires professionnelles des jeunes dans la néo-agriculture saharienne (Biskra, Algérie) revisitées par la théorie de l'agricultural ladder2016-04-26T11:08:46+02:00Mohamed Lamine Ouendenonotavailable@cirad.frAli Daoudinotavailable@cirad.frJean-Philippe Colinnotavailable@cirad.frDans cet article, nous proposons d'éclairer les dynamiques professionnelles des jeunes en agriculture sur un front pionnier saharien en Algérie en mobilisant une lecture en termes d'agricultural ladder (trajectoire socioprofessionnelle permettant l'accumulation de savoir-faire et de divers types de capitaux) et de cluster (concentration géographique d'entreprises du même secteur), dans le cas de la « plasticulture » (maraîchage sous serre). Notre analyse repose sur une enquête auprès de 100 exploitants dans la commune d'El Ghrous (wilaya de Biskra). Ces dynamiques résultent de l'existence d'externalités positives du cluster constitué autour de la plasticulture, et de la divisibilité des facteurs (eau, terre, serres, intrants et travail) dans ce type de production qui facilite l'installation des jeunes sans engager beaucoup de moyens. La progression sur l'agricultural ladder est à mettre en rapport avec l'existence d'arrangements contractuels autour des ressources travail, terre et eau mobilisables par les acteurs.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31158Les bas-fonds de la plaine de Kairouan : de terres marginalisées à lieux d'expérimentation agricole2016-04-26T11:08:47+02:00Sarra Kchouknotavailable@cirad.frHoussem Braikinotavailable@cirad.frHamadi Habaiebnotavailable@cirad.frJulien Burtenotavailable@cirad.frDepuis les années 1970, la plaine de Kairouan a connu un important développement de l'agriculture irriguée par les eaux souterraines et donc une augmentation de la pression foncière. Dans ce contexte, les terres de bas-fonds, longtemps marginalisées, ont été progressivement mises en valeur, et de façon différente des autres terres de plaine. À partir d'une approche systémique et diachronique, nous analysons les différentes formes de mise en valeur des bas-fonds et leurs déterminants dans le territoire d'Abida Ouest, depuis les années 1960. Avec la construction de barrages en amont et la régulation des crues qu'ils ont permise, les bas-fonds, qui étaient autrefois perçus comme impropres aux cultures à cause du risque d'inondation, sont mis en valeur, particulièrement par des jeunes. Leur exploitation est une alternative à la pression croissante sur les autres ressources foncières et aux inégalités d'accès aux eaux souterraines. Ces terres sont des lieux d'installation qui permettent à des jeunes ruraux pluriactifs d'expérimenter de nouvelles formes d'agriculture et d'accéder à de nouvelles opportunités.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31159Émancipation des jeunes des oasis du Sahara algérien par le déverrouillage de l'accès à la terre et à l'eau2016-04-26T11:08:49+02:00Meriem Farah Hamamouchenotavailable@cirad.frMarcel Kupernotavailable@cirad.frCaroline Lejarsnotavailable@cirad.frAu cours de la seconde moitié du XXe siècle, les oasis maghrébines ont connu des mutations économiques et sociales considérables. En Algérie, ces transformations, couplées à une volonté politique de libéralisation du secteur agricole, ont débouché sur un processus de déverrouillage de l'accès à l'eau et à la terre, en dehors des palmeraies existantes, et ont permis de redynamiser l'agriculture saharienne tout en contribuant à l'émancipation des populations oasiennes. Cet article analyse les processus de déverrouillage de ces ressources et leurs impacts sur les nouvelles dynamiques agricoles et sociétales oasiennes. L'étude s'intéresse à l'émergence de nouvelles formes d'agriculture en lisière de l'ancienne palmeraie de Sidi Okba. Les transformations agricoles apparaissent à première vue en rupture avec l'agriculture oasienne traditionnelle, mais sont le produit conjugué du déverrouillage progressif de l'accès à l'eau et à la terre et d'une ambition sociale des jeunes de la communauté oasienne. Ces jeunes ont colonisé de nouveaux espaces et accédé aux eaux souterraines, ce qui leur a permis de s'installer pour pratiquer de nouvelles formes d'agriculture saharienne. Ces transformations agricoles ont contribué à des mutations sociétales, qui se traduisent par l'ascension sociale des anciens khammès (métayers au cinquième) et de leurs descendantsdans le territoire oasien de Sidi Okba.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31160Mobiliser des ressources techniques et sociales pour s'installer : stratégies des jeunes ruraux au Maroc2016-04-26T11:08:50+02:00Zhour Bouzidinotavailable@cirad.frMarcel Kupernotavailable@cirad.frNicolas Fayssenotavailable@cirad.frJean-Paul Billaudnotavailable@cirad.frPour s'installer, les jeunes ruraux font face à de nombreuses contraintes, comme le manque d'accès aux ressources productives. Cela se répercute sur leur implication dans les dynamiques agricoles et rurales. Cet article analyse les stratégies déployées par les jeunes ruraux du Maroc pour contourner ces contraintes. Nous avons identifié trois principales stratégies : i) introduire des innovations techniques ; ii) concevoir un projet agricole en mobilisant un financement public ; et iii) se positionner comme leader de développement rural. Ces stratégies s'appuient sur la mobilisation de ressources multiples. Elles permettent aux jeunes non seulement de s'adapter mais aussi de s'affirmer socialement, d'acquérir leur autonomie et de construire de nouvelles sources de légitimité. Un soutien à ces jeunes pourrait porter sur l'accès à certaines ressources (terre, eau, crédit) et sur l'accompagnement de leurs stratégies (notamment par la formation).2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/31161Jeunes fellahs en quête de leadership au Maroc2016-04-26T11:08:51+02:00Zakaria Kadirinotavailable@cirad.frMohamed Tozynotavailable@cirad.frMohamed Mahdinotavailable@cirad.frNotre analyse porte sur les jeunes fellahs (paysans) en quête de leadership, en postulant que la jeunesse renvoie aux mutations sociales et politiques, notamment au rapport entre générations et au rapport aux politiques publiques. L'histoire politique du Maroc montre que pour asseoir une domination sur les territoires ruraux, l'État a toujours entretenu des liens forts avec les élites rurales. Nous nous focalisons sur les nouvelles structures d'opportunités, où l'émergence de nouveaux acteurs et de la société civile depuis les années 1990 affecte le processus et l'apparition de nouvelles formes de leadership jeune. Nous avons mené cette recherche dans le contexte d'un projet d'aménagement hydro-agricole étatique dont la gestion a été transférée à des associations d'irrigants. Nous avons identifié 18 leaders ruraux dont huit jeunes. Nous les avons caractérisés sous forme de trois profils de leaders : le leader notable, associatif et politique. Nos résultats montrent que devenir leader ne dépend plus, comme par le passé, des capacités héritées (foncier, moyens financiers ou liens avec les pouvoirs publics). Les jeunes leaders sont pluriactifs et revendiquent leur statut de fellah plus que les notables. Ils illustrent un renouvellement des répertoires de leadership.2015-11-01T00:00:00+01:00(c) Tous droits réservés CIRAD 2014