Lait de vache trait dans les petites exploitations familiales du Sahel semi-aride : des rendements faibles mais de grande valeur !

Auteurs

    P. Hiernaux, K. Adamou, A. Zezza, A.A. Ayantunde, G. Federighi

DOI :

https://doi.org/10.19182/remvt.31199

Mots-clés


bovin, produit laitier, traite, revenu de l’exploitation, système agropastoral, Sahel, Niger

Résumé

Les volumes de lait de vache traits ont été mesurés tous les quinze jours sur une année chez 300 petits exploitants agro­pastoraux de la zone semi-aride du Sahel, dans la commune de Dantiandou au Niger. Les effectifs de vaches − adultes, en lactation et effectivement traites le matin et/ou le soir − ont été systématiquement enregistrés, ainsi que des informations sur la gestion de la pâture, la supplémentation alimentaire des vaches, et la consommation, la transformation du lait et la vente des produits laitiers. En outre, les carrières de reproduc­tion des 334 vaches ont été documentées par enquête rétros­pective. Le volume moyen par jour d’une traite a été de 0,82 ± 0,45 L. Il n’a pas été significativement différent entre la traite du matin et celle du soir, ni entre les saisons, ni entre les éle­vages. Cependant, les volumes totaux de lait trait par élevage, dont la moyenne annuelle a été de 507 ± 362 L, ont fortement varié en fonction des saisons et des élevages. En moyenne, ils ont été plus élevés dans les élevages des campements peuls récemment sédentarisés (624 ± 377 L) que dans ceux des éle­vages villageois djerma (352 ± 275 L). Cet écart était princi­palement dû à un effectif de vaches plus important dans les campements (7,1 ± 5,3 vs 4,3 ± 4,0), bien que la proportion de vaches en lactation y ait été plus faible (57 %) que dans les troupeaux villageois (73 %). Les résultats ont montré qu’une meilleure gestion par les agroéleveurs des campements avec des traites moins fréquentes, un recours plus fréquent à la pâture de nuit, à la transhumance et à une supplémentation alimentaire régulière ont contribué à améliorer l’état d’en­graissement des vaches et leurs performances reproductives. Malgré ces rendements laitiers modestes, la valeur monétaire du lait trait a représenté 16 % des revenus agricoles et non-agricoles des ménages des campements, et 7 % de ceux des villages. Les produits laitiers étaient largement consacrés à la consommation familiale : 78 % dans les campements et 84 % dans les villages.

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Affiliations

  • P. Hiernaux Géosciences Environnement Toulouse, 14 avenue E. Belin, 31400 Toulouse, Cedex, France
  • K. Adamou ILRI, ICRISAT Research Centre, Niamey, Niger
  • A. Zezza Development Research Group, The World Bank, Washington, USA
  • A.A. Ayantunde ILRI, Ouagadougou, Burkina Faso
  • G. Federighi Universita di Roma ‘Tor Vergata’, Italia

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Publié

27-06-2017

Comment citer

Hiernaux, P., Adamou, K., Zezza, A., Ayantunde, A. A. et Federighi, G. (2017) « Lait de vache trait dans les petites exploitations familiales du Sahel semi-aride : des rendements faibles mais de grande valeur ! », Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux. Montpellier, France, 69(4), p. 143–153. doi: 10.19182/remvt.31199.

Numéro

Rubrique

Productions animales et produits animaux