Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT <p>Revue internationale sur l'élevage, l'environnement et la santé animale en milieux méditerranéens et tropicaux.</p> Cirad fr-FR Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 0035-1865 Nouveaux systèmes et pratiques d’élevage de dromadaires adoptés au Sahara septentrional algérien https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37448 <p><em>Contexte</em> : Les éleveurs traditionnellement nomades ont adopté de nouveaux modes de vie, de nouvelles méthodes de gestion et de nouvelles pratiques d’élevage pour améliorer leurs revenus et accroître la valeur des produits camelins, dont les avantages sont de plus en plus reconnus dans le monde entier. Motivés par une demande croissante en produits camelins de la part de consommateurs urbains, ces changements ont inclus l’installation de communautés nomades à proximité des centres urbains, le stationnement temporaire d’une partie du troupeau de dromadaires dans les zones urbaines et périurbaines, et l’intensification de la production dans ces zones. <em>Objectifs</em> : L’objectif de cet article était de présenter les nouvelles pratiques d’élevage du dromadaire en relation avec les produits qu’il fournit et les services qu’il offre. <em>Méthodes</em> : Des entretiens formels et informels ont été menés entre septembre 2020 et mars 2021 avec 11 éleveurs de dromadaires dans trois localités du Sahara septentrional algérien, détenant un total de 537 dromadaires (moyenne 48,8 ± 4,36). <em>Résultats</em> : L’étude a identifié trois types de systèmes d’élevage de dromadaires : 70 % des exploitations étaient des fermes laitières périurbaines semi-intensives établies pour répondre à la demande croissante en lait de chamelle, 23 % étaient des fermes d’engraissement sédentaires, intensives, périurbaines produisant toutes catégories de dromadaires engraissés, en particulier les jeunes mâles, et 7 % étaient des fermes sédentaires, urbaines et périurbaines dédiées à l’élevage de dromadaires pour les courses et l’activité de bât lors des festivals locaux, des activités ancrées dans les traditions de la population autochtone. Les exploitations enquêtées tirent principalement leurs revenus de la vente de lait et d’animaux sur pied, le fumier et la laine contribuant également à leurs revenus. Les ressources alimentaires utilisées pour les dromadaires étaient les pâturages naturels, les résidus de culture et les résidus de récolte. <em>Conclusion</em> : L’intensification de l’élevage du dromadaire semble indispensable pour assurer la durabilité de cette ressource animale, en améliorant son potentiel reproductif, sa production laitière et la disponibilité de jeunes veaux pour les élevages d’engraissement. Les changements de pratiques identifiés dans cette étude permettent aux éleveurs, qui gèrent leur bétail dans des systèmes de production camelin gardés et semi-gardés, d'augmenter leurs revenus.</p> Hafsia Bedda Imane Hamdi Baaissa Babelhadj Yamina Benbessisse Abdelkader Adamou (c) Tous droits réservés Hafsia Bedda, Imane Hamdi , Baaissa Babelhadj , Yamina Benbessisse , Abdelkader Adamou 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-10-11 2024-10-11 77 1 7 10.19182/remvt.37448 Pastoralisme et frugalité numérique : évaluation des usages chez les ménages pastoraux au Sénégal https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37200 <p>Le développement des outils numériques chez les éleveurs pastoraux transhumants au Sud fait l’objet d’une attention croissante par les programmes de développement. La téléphonie et l’internet mobile auraient une capacité transformative pour les systèmes d’élevage pour améliorer la conduite du troupeau, la commercialisation des produits agricoles et l’accès aux services de base. Toutefois, l’accès au téléphone et à l’internet semble très variable et conditionne l’intérêt du numérique pour le pastoralisme. Il est donc essentiel de pouvoir mieux qualifier les pratiques numériques au sein des exploitations pastorales. Une enquête menée au Sénégal auprès de 316 exploitations et 1 260 individus révèle que l’utilisation du numérique est frugale, avec des usages mobiles peu connectés à internet et des terminaux souvent anciens. Les compétences et les pratiques se concentrent principalement sur les échanges verbaux. Les éleveurs reconnaissent l’intérêt des téléphones pour améliorer leurs connaissances sur la santé animale, les services de proximité et les techniques d’alimentation, en utilisant des langues locales. Cependant, il est essentiel de prendre en compte la frugalité des équipements et des connexions pour développer des solutions adaptées et favoriser une utilisation efficace et inclusive des outils numériques dans le secteur de l’élevage pastoral au Sud. L’étude encourage <em>in fine</em> à mener une réflexion de fond sur ce que l’inclusion numérique peut représenter et sur ses impacts.</p> Serena Ferrari Margot Moniot Baba Ba Amadou Asseloka Mouhamadou Lamine Ndiaye Nicolas Paget Pascal Bonnet Jean-Daniel Cesaro (c) Tous droits réservés Serena Ferrari, Margot Moniot, Baba Ba, Amadou Asseloka, Mouhamadou Lamine Ndiaye, Pascal Bonnet, Jean-Daniel Cesaro, Nicolas Paget 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-04-09 2024-04-09 77 1 9 10.19182/remvt.37200 Le lait de chamelle au risque de l’économie politique : de l’économie du don à l’économie marchande https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37263 <p>Le lait de chamelle a longtemps été exclu du marché compte tenu de sa seule disponibilité dans les régions parmi les plus reculées de la planète. Ce contexte est sans doute en partie à l’origine de la conviction qu’avaient les éleveurs chameliers selon laquelle, la vente de lait de chamelle relevait d’un « tabou » à qui on donnait éventuellement une dimension religieuse. Pourtant, associée uniquement à l’économie du don, cette posture a radicalement évolué en quelques décennies vers une économie marchande pour une part capitaliste. Le présent article tente de mobiliser ces concepts d’économie du don et d’économie marchande pour comprendre les mutations en cours et s’appuie sur l’exemple du Sultanat d’Oman pour illustrer ce que peut signifier la marchandisation du lait de chamelle. Le cas du Sultanat d’Oman est emblématique au sens où l’évolution y est récente et extrêmement rapide dans un contexte environnemental et socio-politique tout-à-fait particulier. Si les changements évoqués s’appuient sur l’exemple omanais, ils apparaissent largement universels et expliquent la forte croissance attendue de ce commerce du lait à l’échelle mondiale et pas seulement dans les pays traditionnellement producteurs.</p> Bernard Faye Christian Corniaux (c) Tous droits réservés Bernard Faye, Christian Corniaux 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-02-14 2024-02-14 77 1 7 10.19182/remvt.37263 Comment les conventions de qualité déterminent la gouvernance des filières lait du Sénégal https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37220 <p><strong><em>Contexte</em></strong>: Au cours des dernières décennies, le secteur laitier sénégalais a connu une transformation rapide. Les habitudes alimentaires des consommateurs urbains ont évolué vers une demande accrue de produits laitiers avec de nouvelles exigences de qualité. <strong><em>Objectif</em></strong>: Cet article examine comment les conventions de qualité influencent la gouvernance des chaînes de valeur laitières au Sénégal. Nous affirmons que la gouvernance d’une chaîne de valeur n’est pas seulement déterminée par les caractéristiques des transactions, mais également par la manière dont les « entreprises leaders » intègrent différentes conventions de qualité et les traduisent en mécanismes de gouvernance. <strong><em>Méthodes</em></strong>: Grâce à des entretiens semi-structurés auprès des consommateurs et des parties prenantes de la chaîne de valeur lait (producteurs, importateurs, transformateurs et détaillants), nous avons collecté des informations sur les critères de sélection des consommateurs pour les produits laitiers et les stratégies de qualité des transformateurs, ainsi que sur les mécanismes de coordination, les contrats et les relations de pouvoir au sein de la chaîne de valeur. <strong><em>Résultats</em></strong>: Nos résultats montrent que la manière dont les entreprises leaders normalisent les attentes des consommateurs conduit à des mécanismes organisationnels spécifiques dans les relations acheteur-fournisseur. Certaines combinaisons de stratégies de qualité et de mécanismes de gouvernance sont mieux adaptées pour favoriser la durabilité de la chaîne de valeur du lait local en termes de développement social et économique. Les transformateurs qui établissent des relations viables avec les producteurs de lait garantissent notamment la durabilité de la chaîne de valeur, car ils sont en mesure de répondre aux préférences des consommateurs pour des produits à base de lait équitables et locaux, tout en offrant la garantie de processus de sécurité des aliments. <strong><em>Conclusions</em></strong>: Notre étude met en évidence le pouvoir indirect que les acteurs en aval (les consommateurs) exercent sur les acteurs en amont (les producteurs) via des stratégies (normalisation) mises en œuvre par des acteurs opérant dans un segment intermédiaire de la chaîne (les transformateurs). Cela montre que les consommateurs, à travers leurs préférences d’achat, jouent un rôle clé dans le développement du secteur de l’élevage local.</p> Serena Ferrari Guillaume Duteurtre Christian Corniaux (c) Tous droits réservés Serena Ferrari, Guillaume Duteurtre, Christian Corniaux 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-07-05 2024-07-05 77 1 9 10.19182/remvt.37220 Caractérisation des gènes de virulence des souches d’<em>Escherichia coli</em> isolées des veaux souffrant de diarrhée dans la commune de Nikki au Bénin https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37197 <p>La diarrhée est l’une des principales pathologies rencontrées dans les élevages de bovins au Bénin. Les veaux, premiers maillons de la chaîne, en sont les plus atteints. L’objectif de cette étude était d’évaluer la présence des gènes de virulence dans les souches d’<em>Escherichia coli </em>susceptibles de provoquer la diarrhée chez les veaux ainsi que leurs profils de résistance aux antimicrobiens usuels. Pour cela, 106 veaux ont fait objet d’un suivi pendant deux mois après leur naissance dans la commune de Nikki. Au total, 33 échantillons de matières fécales ont été prélevés directement du rectum de 33 veaux atteints de diarrhée et soumis à des analyses bactériologiques. Tous les prélèvements réalisés étaient positifs à <em>E. coli</em>. La caractérisation des souches d’<em>E. coli</em> isolées pour la présence des gènes et facteurs de virulence <em>stx1</em>, <em>stx2</em>,<em> eae</em>, <em>sta</em>, F41 et F5, a révélé la présence du gène <em>stx1</em> uniquement avec un taux de 63,64 %. La résistance des souches d’<em>E. coli </em>aux antibiotiques les plus utilisés au Bénin a été testée : la doxycycline (taux de résistance de 70 %), l’amoxicilline + acide clavulanique (50 %) et la colistine (50 %). Des études ultérieures sont nécessaires afin de procéder au typage sérologique et au séquençage du génome des souches d’<em>E. coli</em>. Il serait également nécessaire d’étendre l’échantillonnage aux autres régions du Bénin, afin de mieux évaluer le statut des élevages bovins vis-à-vis de ces souches d’<em>E. coli</em> isolées chez les veaux et ainsi identifier un éventuel risque zoonotique.</p> Kadoéito Cyrille Boko Kétomon Pierre Challaton Chakirath Folakè Arikè Salifou Nestor Oscar Aguidissou Jean-Noël Duprez Damien Thiry Jacques Georges Mainil Souaïbou Farougou (c) Tous droits réservés Kadoéito Cyrille Boko, Kétomon Pierre Challaton, Chakirath Folakè Arikè Salifou, Nestor Oscar Aguidissou, Jean-Noël Duprez, Damien Thiry, Jacques Georges Mainil, Souaïbou Farougou 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-06-05 2024-06-05 77 1 6 10.19182/remvt.37197 <em>Giardia duodenalis</em> en Algérie : une revue dans le cadre du concept Une seule santé https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37393 <p><em>Giardia duodenalis</em> est un parasite protozoaire qui infecte principalement l’intestin grêle de divers mammifères, y compris les humains. Il s’agit d’un complexe d’espèces composé de plusieurs génotypes connus sous le nom d’assemblages A à H. Les assemblages A et B sont considérés comme les plus zoonotiques, présentant ainsi un risque significatif pour la santé humaine, tandis que les assemblages C à H se trouvent chez les animaux de compagnie, le bétail, les rongeurs et les vertébrés marins. La giardiose, due à <em>G. duodenalis</em>, est l’infection parasitaire intestinale la plus courante dans le monde. En Algérie, il existe des données limitées sur l’occurrence et les caractéristiques génétiques de <em>G. duodenalis</em>, entravant la compréhension de son épidémiologie, de son impact et de son potentiel zoonotique. Cette revue se concentre sur la recherche menée en Algérie, couvrant les humains, les animaux et l’environnement, en mettant l’accent sur l’approche «Une seule santé». Les bases de données PubMed et ResearchGate ont été utilisées pour accéder aux publications pertinentes sur la présence de <em>G. duodenalis</em> chez les humains, les animaux ou dans l’environnement de janvier 2000 à avril 2023. Dix-sept publications ont été identifiées, parmi lesquelles seuls quatre articles utilisaient des outils moléculaires pour identifier <em>G. duodenalis</em>. Les résultats ont révélé la présence de <em>G. duodenalis</em> chez les humains, les animaux d’élevage (bovins, ovins et chameaux) et dans l’environnement (échantillons d’eau et de sol). La prévalence et la diversité génétique des isolats de <em>G. duodenalis</em> variaient selon les régions et les groupes d’âge, aussi bien chez les humains que chez les animaux. L’assemblage A était couramment trouvé chez les humains et les animaux, indiquant une transmission zoonotique potentielle. Des études supplémentaires sont nécessaires pour comprendre de manière approfondie la dynamique de transmission de <em>G. duodenalis</em>, son potentiel zoonotique et les implications pour la santé publique et le bien-être animal en Algérie. Aborder <em>G. duodenalis </em>nécessite des efforts collaboratifs dans le cadre du concept «Une seule santé», impliquant des vétérinaires, des biologistes, des écologistes et des professionnels de la santé. La mise en oeuvre de stratégies de prévention et de contrôle adaptées à des régions spécifiques et l'amélioration des pratiques d’hygiène et d’élevage sont essentielles pour réduire la charge de la giardiose tant chez les humains que chez les animaux.</p> Myriam Thomas Bruno Polack Mohamed Mammeri (c) Tous droits réservés Mohamed Mammeri, Myriam Thomas, Bruno Polack 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-05-20 2024-05-20 77 1 9 10.19182/remvt.37393 Évaluation des facteurs d’influence des performances de reproduction après synchronisation des chaleurs et insémination artificielle des bovins au Cameroun https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37285 <p>L’étude a été réalisée dans la région de l’Adamaoua (département de la Vina) au Cameroun, dans le but d’évaluer l’effet des divers facteurs potentiels sur la fertilité et la fécondité des bovins après synchronisation des chaleurs et l’insémination artificielle d’avril 2019 à juin 2022. Il en ressort que 943 femelles (181 génisses et 762 vaches) ont été inséminées durant cette période avec un indice de fertilité apparent moyen de 2,3 pour des pourcentages globaux de gestation, d’avortement, et de gémellité de 49,5 % ; 8,3 % et 6,7 %, respectivement. L’intervalle moyen vêlage-insémination fécondante était de 245,2 jours. Ces paramètres de reproduction variaient significativement selon la race de la vache inséminée et le type de protocole de synchronisation des chaleurs (p = 0,0005). Les pourcentages de gestation étaient plus élevés chez les <em>Bos taurus</em> de races Holstein et Montbéliarde (60,8 %) et croisées F1 <em>Bos indicus</em> × <em>Bos taurus</em> (57,6 %) comparés aux <em>Bos indicus</em> de race Goudali (41,1 % ; p = 0,0005), respectivement. Trois groupes thérapeutiques ont été utilisés pour la synchronisation des chaleurs : le premier associant la GnRH et la prostaglandine F2α (CoSynch), une double injection de PGF2α à 11 jours d’intervalle et une injection unique de PGF2α (n = 140 ; 14,8 %) ; le deuxième suivant le protocole CoSynch + progestérone (n = 433 ; 46 %) et le troisième associant la progestérone et l’eCG (equine Chorionic Gonadotropin) (n = 370 ; 39,2 %). Les femelles en stabulation libre, âgées de 4 ans au plus, avec une note d’état corporel supérieure à 3 et une période d’attente comprise entre 120 jours et 365 jours ont obtenu une meilleure fertilité (p &lt; 0,05). La saison, la semence du taureau utilisée et le type de femelles (génisse ou vache) n’auraient aucune influence sur la survenue de la gestation et le vêlage (p &gt; 0,05) contrairement à la technicité de l’inséminateur (p &lt; 0,05).</p> Justin Kouamo Julie Sabine Nga’omgba Fouda Camille Teitsa Zangue (c) Tous droits réservés Justin Kouamo, Julie Sabine Nga’omgba Fouda, Camille Teitza Zangue 2023 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-06-06 2024-06-06 77 1 7 10.19182/remvt.37285 Dépistage de l'allèle prolifique <em>FecLL</em> du gène <em>B4GALNT2</em> chez les populations ovines algériennes https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37433 <div class="message__80c10 cozyMessage__64ce7 wrapper__09ecc cozy_f5c119 zalgo__39311" tabindex="-1" role="article" data-list-item-id="chat-messages___chat-messages-502154398575886348-1220107797241528361" aria-setsize="-1" aria-roledescription="Message" aria-labelledby="message-username-1220106964626051172 uid_1 message-content-1220107797241528361 uid_2 message-timestamp-1220107797241528361"> <div class="contents_f41bb2"> <div id="message-content-1220107797241528361" class="markup_a7e664 messageContent__21e69"><strong><em>Contexte</em></strong>: Les principaux gènes contrôlant la prolificité chez les moutons, également connus sous le nom de gènes de fécondité (gènes Fec), sont depuis longtemps utilisés comme outil intéressant pour comprendre les mécanismes impliqués dans la fertilité femelle et dans l’amélioration génétique de la prolificité des troupeaux de moutons. Parmi ces gènes, <em>FecL/B4GALNT2</em> et son allèle prolifique <em>FecL<sup>L</sup></em>, ségrégant dans la population ovine française Lacaune et certaines populations locales marocaines et tunisiennes, influencent la fonction ovarienne d’une manière différente des autres gènes majeurs précédemment découverts tels que<em> FecX/BMP15</em>, <em>FecG/GDF9</em> et <em>FecB/BMPR1B</em>, agissant tous dans la voie de signalisation de la protéine morphogénétique osseuse BMP. <strong><em>Objectif</em></strong>: L'objectif était d’étudier la ségrégation de l’allèle <em>FecL<sup>L</sup></em> dans les populations de moutons algériens. <strong><em>Méthodes</em></strong>: Le génotypage de 338 animaux issus de 12 races a été réalisé à l’aide de PCR-RFLP. <strong><em>Résultats</em></strong>: Nos résultats ont montré la présence de <em>FecL<sup>L</sup></em> uniquement dans la population ovine algérienne D’man. Parmi les moutons D’man génotypés, 21 % étaient porteurs de la mutation à l’état hétérozygote. La fréquence de l’allèle <em>FecL<sup>L</sup></em> dans la population algérienne de D’man (0,11) est proche de ce qui est observé chez les Lacaune et reste relativement faible comparée aux D’man marocains (0,58) et tunisiens (0,65). <strong><em>Conclusions</em></strong>: Le partage de l’allèle <em>FecL<sup>L</sup></em> entre les populations françaises Lacaune et les populations D’man du Nord d’Afrique pourrait indiquer soit une origine ancestrale de la mutation dans <em>B4GALNT2</em>, soit un événement d’introgression ancien visant à améliorer la prolificité. Quoi qu’il en soit, la gestion de cette mutation au sein des troupeaux D’man algériens pourrait fournir un outil de départ pour l’amélioration de la productivité numérique des moutons D’man en Algérie.</div> </div> </div> Assia Hadjazi Fatima Zahra Belharfi Fatima Zohra Mahammi Stéphane Fabre Semir Bechir Suheil Gaouar Nacera Tabet-Aoul (c) Tous droits réservés Assia Hadjazi, Fatima Zohra Belharfi, Fatima Zohra Mahammi, Stéphane Fabre, Semir Bechir Suheil Gaouar, Nacera Tabet-Aoul 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-07-11 2024-07-11 77 1 7 10.19182/remvt.37433 Performance technique et économique des producteurs d’oeufs de caille dans le département de l’Atlantique au Bénin https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37119 <p><em>Contexte</em> : Face au besoin croissant en aliments sains et nutritifs d’une part non négligeable de la population au Bénin, le développement de la chaîne de valeur des oeufs de caille devient une sérieuse option pour couvrir la demande en oeufs. <em>Objectif</em> : Cette étude visait à analyser l’efficacité technique des producteurs d’oeufs de caille, la rentabilité économique de cette production et la relation entre ces deux paramètres. <em>Méthodes</em> : Les données utilisées ont été obtenues par une enquête réalisée auprès d’un échantillon de 37 producteurs d’oeufs de caille du département de l’Atlantique. Les scores d’efficacité technique ont été estimés grâce à une fonction frontière de production stochastique de type Cobb-Douglas. L’analyse de la rentabilité a été réalisée en adoptant la méthode des marges. <em>Résultats</em> : Le score moyen d’efficacité technique obtenu est de 71,8 % et varie de 18,2 % à 97,4 %. Si les producteurs étudiés sont en majorité techniquement performants, il existe toutefois d’importants écarts que certains pourraient combler en apprenant à mieux allouer les ressources productives. En outre, les charges réelles de production s’élèvent à 2 722 FCFA par caille et représentent 73,6 % des charges globales de production. Avec une marge brute de 3 900,5 FCFA par caille, une marge nette de 2 567 FCFA par caille, un revenu agricole de 3 543 FCFA par caille en six mois et un taux de rentabilité financier de 78,0 %, la production d’oeufs de caille est rentable. Ces quatre indicateurs sont positivement corrélés aux niveaux de performance technique. <em>Conclusion</em> : Il existe de réelles opportunités d’augmentation des gains des producteurs techniquement faibles à travers l’amélioration de leur performance technique grâce à des formations sur les bonnes pratiques de production.</p> Lognidé Serge Eunock Anato Mahugnon Armelle Ahehehinnou Sidoine Aude Sèdami Dako Judivie Calgène Anato (c) Tous droits réservés Lognidé Serge Eunock ANATO, Mahugnon Armelle AHEHEHINNOU, Sidoine Aude Sèdami DAKO, Judivie Calgène ANATO 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-10-15 2024-10-15 77 1 9 10.19182/remvt.37119 Évaluation des performances reproductives et productives d’un croisement génétique alternatif entre deux races ovines locales, Ouled Djellal et D’man https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37249 <p>L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet du croisement alternatif sur les performances reproductives et la productivité des ovins. Deux races ovines indigènes algériennes ont été utilisées : Ouled Djellal (OD), connue pour ses qualités exceptionnelles de production de viande, et D’man (D), connue pour ses qualités exceptionnelles de reproduction. Au total, 288 brebis (tous génotypes confondus) ont été utilisées, dont 130 brebis OD de race pure constituant le troupeau de base de la première génération (G1), 71 brebis croisées (50 % de sang OD et 50 % de sang D) de la deuxième génération (G2), et 87 brebis croisées (75 % de sang OD et 25 % de sang D) de la troisième génération (G3). L’effet bélier a été utilisé pour synchroniser les chaleurs en lutte naturelle en lot. Nos résultats montrent une amélioration de la fécondité (fertilité × prolificité) des brebis des première, deuxième et troisième générations par rapport à la valeur standard (95 %) des brebis de race pure OD (G1 : 97,69 ± 66,43 % ; G2 : 122,54 ± 53,98 % ; G3 : 114,94 ± 58,13 %). Il y a également eu une amélioration de la productivité numérique et pondérale au sevrage (90 jours) par rapport aux valeurs précédemment rapportées pour les brebis OD élevées en Algérie. Pour la productivité numérique, les valeurs étaient de 83,85 ± 62,01 % à G1, 121,13 ± 53,23 % à G2, et 100 ± 54,98 % à G3 (contre 73 % rapportés dans la littérature) ; pour la productivité pondérale, les valeurs étaient de 15,29 ± 9,41 kg à G1, 24,56 ± 9,01 kg à G2, et 17,15 ± 7,67 kg à G3 (contre 10,55 kg rapportés dans la littérature). En conclusion, la race D, qui présente un potentiel reproductif exceptionnel, pourrait être utilisée en croisement pour augmenter la productivité des systèmes d’élevage ovin fonctionnant dans les conditions locales dans les zones favorables à la production de viande. Elle pourrait également être utilisée pour créer une race synthétique en la croisant alternativement avec la race ovine locale OD.</p> Kahina Sebkhi Mohamed Adaouri Saddek Triki Mohamed Lebied Abderrazek Houari Afaf Bourada Lyes Sebbagh (c) Tous droits réservés Kahina Sebkhi, Mohamed Adaouri, Saddek Triki, Mohamed Lebied, Abderrazek Houari, Afaf Bourada, Lyes Sebbagh 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-03-18 2024-03-18 77 1 6 10.19182/remvt.37249 Influence de la température sur la qualité du sperme de lapins de souche synthétique https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37164 <p>L’action nocive de l’hyperthermie sur le testicule et sur les caractères sexuels secondaires est assez mal expliquée. C’est dans ce sens que s’inscrit notre objectif qui est l’étude de l’effet de la température sur la qualité de la semence du lapin. L’expérience est réalisée sur un total de 40 lapins mâles de la souche synthétique ITELV 2006, répartis en deux lots expérimentaux, dans deux températures différentes, de 18 à 20°C pour le premier lot, et de 33 à 35°C pour le deuxième. Durant toute la période expérimentale, allant de la fin du mois de mai jusqu’au début du mois de juillet 2022 et sur chaque mâle, deux éjaculats successifs, espacés de 10 minutes, ont été récoltés et évalués une fois par semaine. Des mesures hebdomadaires de la libido, ont été effectuées. Les lapins ont bien réagi aux sollicitations avec un taux de récolte utile très élevé (100%). L’analyse de la semence montre, pour tous les paramètres étudiés, une différence significative entre les deux lots (p&lt;0,05). En effet, le premier lot présente une meilleure production spermatique avec un volume moyen de 0,480±0,106 ml et une concentration moyenne de 462,797 ± 55,376 x 106 spermatozoïdes par ml de sperme (spz/ml) contre un volume de 0,448±0,115ml et une concentration de 409,745±69,003x106 spz/ml pour le deuxième lot. L’analyse de la motilité enregistre en moyenne 5,058 ±0,631 et 3,979 ±0,957 pour le premier lot et 3,246±0,527 et 2,746±0,769, pour le deuxième lot, respectivement pour la motilité massale et individuelle. L’étude montre que la température d’élevage a un grand effet sur la qualité du sperme.</p> Khedidja Boutebel-Boudour El Hassen Lankri Malika Meziane-Ahmed Nacira Zerrouki-Daoudi (c) Tous droits réservés Khedidja Boutebel-Boudour, El Hassen Lankri, Malika Meziane-Ahmed, Nacira Zerrouki-Daoudi 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-06-24 2024-06-24 77 1 6 10.19182/remvt.37164 Détection de la mammite bovine par le test CMT dans les conditions de terrain en Algérie https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37426 <p><em><strong>Contexte</strong></em>: Les mammites sont une cause majeure de perte économique pour l’industrie laitière. Elles affectent fréquemment les vaches laitières post-partum qui sont élevées en stabulation permanente, indépendamment de la race, de la catégorie d’âge et de la conformation de la mamelle. <strong><em>Objectif</em></strong>: Cette étude a pour but d’évaluer la prévalence et l’incidence annuelle des mammites cliniques et subcliniques dans les élevages laitiers de la région montagneuse située entre les provinces de Bejaia et de Tizi Ouzou. <em><strong>Méthodes</strong></em>: L’essai a été mené dans des conditions de terrain pour démontrer l’intérêt du California Mastitis Test (CMT) pour le diagnostic précoce de la mammite bovine subclinique. Quatre cents vaches issues de trente-deux petites exploitations laitières, de races et de classes d’âge différentes, ont été dépistées à l’aide du CMT après un examen clinique préliminaire, sur une période de janvier 2019 à février 2020. <strong><em>Résultats</em></strong>: Deux cent dix-neuf vaches dépistées avaient au moins un quartier atteint, soit une prévalence globale de 54,75 %, avec plus de cas de mammites subcliniques (35,5 %) que de mammites cliniques (17,25 %). Le CMT a permis un diagnostic précoce, sans quoi deux tiers des cas seraient passés inaperçus. <strong><em>Conclusions</em></strong>: La détection précoce peut ainsi améliorer les soins vétérinaires et réduire les pertes économiques.</p> Khelaf Saidani Fayçal Zeroual Ahmed Khiredine Metref Ali Dahmani Safia Tennah (c) Tous droits réservés Khelaf Saidani, Fayçal Zeroual, Ahmed Khiredine Metref, Ali Dahmani, Safia Tennah 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-07-02 2024-07-02 77 1 7 10.19182/remvt.37426 Impact du régime hydrique et de la gestion des récoltes sur la quantité et la qualité du fourrage herbacé dans l’écosystème sahélien au Sénégal https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37286 <p><strong><em>Contexte</em></strong>: Le climat et la fauche influencent la production fourragère au Sahel. Cependant, l’effet combiné de ces paramètres reste à évaluer. <strong><em>Objectif</em></strong>: Cette étude vise à évaluer l’effet conjoint de la pluviométrie et des pratiques de fauche sur la quantité et la qualité des fourrages. <strong><em>Méthodes</em></strong>: Des échantillons de phytomasse ont été prélevés au cours et à la fin de la saison des pluies 2021 par coupe intégrale sur 68 parcelles : 20 parcelles avec différents régimes hydriques et 48 parcelles avec différentes quantités d’eau combinées à différentes hauteurs et périodes de fauche. <em><strong>Résultats</strong></em>: Les valeurs de la phytomasse sèche étaient respectivement comprise entre 2 932,2 ± 1 672,1 et 6 383,6 ± 2 962,6 kg/ha, 2 397,7 ± 6 263,4 et 15 059,2 ± 9 782,9 kg/ha pour les traitements de régime hydrique et du cumul de phytomasse fauchée. Le taux de cellulose brute (en % de Matière sèche) était compris entre 5,5 ± 0,9 % et 6,4 ± 1,2 %. La matière azotée digestible a varié entre 21,8 ± 67,96 et 67,2 ± 15,8 %. Quelle que soit la quantité d’eau reçue, des quantités et qualités équivalentes de fourrages ont été produites par les parcelles non fauchées et celles fauchées au début du cycle de développement des espèces. Pour une fauche à 0 ou 5 cm au-dessus du sol, la quantité de phytomasse était la même. Les parcelles fauchées au stade de fructification des espèces ont produit des fourrages composés de jeunes plantes en quantités plus faibles et de bonne qualité. <strong><em>Conclusions</em></strong>: La quantité et la qualité de fourrage herbacé en fin de saison des pluies ont surtout été influencées par le stade phénologique. Les programmes de gestion des ressources fourragères devront privilégier des périodes et hauteurs de coupe permettant une couverture optimale du sol afin de réduire les risques d’érosion.</p> Ange-Jokébed Adjoua N'goran Ousmane Ndiaye Ousmane Diatta Daouda Ngom Sékouna Diatta Haftay Hailu Gebremedhn Cofélas Fassinou Laurent Bonnal Denis Bastianelli Paulo Salgado Simon Taugourdeau (c) Tous droits réservés Ange-Jokébed Adjoua N'goran, Ousmane Ndiaye, Ousmane Diatta, Daouda Ngom, Sékouna Diatta, Haftay Hailu Gebremedhn, Cofélas Fassinou, Laurent Bonnal, Denis Bastianelli, Paulo Salgado, Simon Taugourdeau 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-09-13 2024-09-13 77 1 11 10.19182/remvt.37286 Activités alimentaires journalières de la chamelle gestante dans son milieu naturel https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37447 <p><em>Contexte</em> : Les ressources fourragères limitées dans le Sahara contraignent le dromadaire à exploiter les vastes déserts à son avantage. Il est intéressant de surveiller les habitudes alimentaires quotidiennes du dromadaire afin de saisir comment il parvient à exploiter ses ressources limitées de manière durable pour satisfaire ses besoins. <em>Objectifs</em> : Cette étude visait à déterminer les activités quotidiennes des chamelles gestantes dans leur milieu naturel. <em>Méthodes</em> : Ce travail a été mené dans les parcours sahariens de la région d’El Oued (sud-Est de l’Algérie) où trois chamelles gestantes ont été suivies pendant l’hiver dans un parcours de type erg. Les données ont été recueillies entre le moment de sortir pour le broutage et le retour aux campements, pour une durée de 45 minutes à une heure pour chaque chamelle. <em>Résultats</em> : Le terrain montre que le broutage était l’activité diurne dominante, occupant 57 % du temps, suivi du déplacement, puis les autres activités comme la rumination et l’abreuvement. De plus, la flore disponible était presque entièrement composée de vivaces. Les espèces les plus appétées ne sont pas obligatoirement les plus abondantes. De plus, les chamelles gestantes ont sélectionné un total de 6 espèces de plantes vivaces sur les 9 plantes disponibles, les espèces fourragères les plus broutées sont <em>Anabasis articulata</em> et <em>Cornulaca monacantha</em> représentant respectivement 47,8 % et 33,9 %. Du fait de son activité alimentaire ambulante, la chamelle gestante a parcouru 15,4 à 20,5 km par jour, ce qui est inférieur aux distances parcourues par les chamelles vides. En revanche, elles étaient plus sélectives. La quantité de matière sèche ingérée a été estimée à 9,6 kg MS/jour, soit de 2,4 kg MS/100 kg de PV/jour. <em>Conclusion</em> : Les chamelles gestantes par rapport aux chamelles vides se nourrissent davantage en parcourant des distances moindres.</p> Khalid Mallem Abdelmadjid Chehma Johann Huguenin (c) Tous droits réservés Khalid Mallem, Abdelmadjid Chehma, Johann Huguenin 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-10-11 2024-10-11 77 1 6 10.19182/remvt.37447 Typologie et caractéristiques des pâturages de la commune urbaine de Téra dans l'ouest du Niger https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37388 <p><em>Contexte</em> : Une meilleure connaissance des caractéristiques des pâturages naturels est indispensable pour leur gestion durable. <em>Objectif</em> : Cette étude a été conduite dans la commune urbaine de Téra, pour caractériser les pâturages en vue d’une gestion durable de leur potentiel productif. <em>Méthodes</em> : La méthode de relevés phytosociologiques de Braun-Blanquet a été utilisée pour identifier les différentes espèces présentes sur les pâturages. Dans chaque placette, la biomasse a été prélevée dans 5 placeaux de 1 m2. La discrimination des différents pâturages a été réalisée sur la base d’Analyses Factorielles des Correspondances Détendancées (AFCD) couplées à des Classifications Hiérarchiques Ascendantes (CHA). Les espèces caractéristiques des pâturages ont été identifiées à travers l’<em>Indicator Species Analysis</em> (ISA) avec le logiciel PCORD 5. Les différences entre les pâturages et l’homogénéité de la flore au sein de chaque pâturage ont été analysées. <em>Résultats</em> : Les 71 relevés phytosociologiques réalisés ont permis de recenser 189 espèces parmi lesquelles figurent 48 ligneux. Ces espèces appartiennent à 42 familles dont les principales sont les Poacées (20,63 %) et les Fabaceae (16,93 %). L’analyse de la matrice des 71 relevés a permis d’identifier sept types de pâturages dont la productivité varie de 0,48± 0,02 tMs/ha à 3,23 tMs/ha, soit des capacités de charge comprises entre 0,07 UBT/ha et 0, 47 UBT/ha. L’analyse de la diversité alpha a montré que ces pâturages sont relativement très diversifiés avec des richesses floristiques qui varient de 44 à 112 espèces, des indices de Shannon de 3,52 à 4,81 bits et des équitabilités de Piélou de 0,64 à 0,71. <em>Conclusions</em> : Ces résultats montrent que les parcours de la commune de Téra sont floristiquement diversifiés et ont un potentiel productif élevé. Ils peuvent également être utilisés comme base, pour une exploitation rationnelle des ressources afin d’assurer leur durabilité.</p> Hamza Seydou Korombé Idrissa Soumana Abdoul Aziz Maman Lawal Ibrahim Djibo Sanoussi Atta (c) Tous droits réservés Hamza Seydou Korombé, Idrissa Soumana, Abdoul Aziz Maman Lawal, Ibrahim Djibo, Sanoussi Atta 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-10-21 2024-10-21 77 1 12 10.19182/remvt.37388 Estimation des rendements fourragers des pâturages dans les espaces climatiques du Burkina Faso à partir de données satellitaires https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37009 <p>L’évaluation des ressources fourragères est un élément clé de la gouvernance des crises alimentaires du bétail au Burkina Faso. Cette étude visait l’évaluation, pour la première fois, de la possibilité d’estimer les rendements fourragers des pâturages dans les espaces climatiques du Burkina Faso via l’utilisation de modèles statistiques linéaires uni et multivariés construits à partir de données de biomasse végétale fourragère collectées sur le terrain en 2017, 2018 et 2019, de variables satellitaires phénologiques (indice de végétation de la différence normalisée [NDVI] et fraction de rayonnement photosynthétiquement actif absorbé [FAPAR]) et agroclimatiques (précipitations, humidité du sol, évapotranspiration, température de surface). Une recherche exhaustive des meilleurs modèles statistiques linéaires comportant une à quatre variables a été réalisée et les meilleurs modèles selon le critère d’information bayésien (BIC) identifiés. La performance des modèles uni à quadrivariés obtenus s’est avérée assez faible avec, pour l’ensemble des espaces climatiques excepté l’espace sahélien, des RRMSE press variant de 55 % à 61 % (R² press de 0,07 à 0,36), et pour l’espace climatique sahélien des RRMSE press variant de 42 % à 49 % (R² press de 0,59 à 0,69). La baisse de corrélation de la majorité des variables avec la biomasse végétale fourragère selon le gradient nord-sud résulte en une baisse de performance des modèles selon ce gradient. Les variables agroclimatiques se sont révélées inutiles, et celles issues du FAPAR sont globalement plus performantes que celles issues du NDVI. Une très faible plus-value des modèles multivariés comparés aux modèles univariés a été observée, excepté pour l’espace sahélien. Les modèles développés sur des espaces climatiques plus homogènes se sont montrés plus performants. Une série de recommandations a été identifiée pour améliorer le couplage entre données de biomasse végétale fourragère collectées sur le terrain et variables extraites des images satellitaires, et ainsi améliorer la performance des modèles.</p> Wièmè Some Antoine Denis Amani Louis Kouadio Bakary Djaby Hassan Bismark Nacro Adrien Marie Gaston Belem Bernard Tychon (c) Tous droits réservés Wièmè Some, Antoine Denis, Amani Louis Kouadio, Bismark Hassane Nacro, Adrien Gaston Marie Belem, Bernard Tychon 2024 https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2024-06-12 2024-06-12 77 1 17 10.19182/remvt.37009