https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/issue/feed Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux 2024-06-26T11:28:44+02:00 Équipe de rédaction | Editorial Team revue.emvt@cirad.fr Open Journal Systems <p>Revue internationale sur l'élevage, l'environnement et la santé animale en milieux méditerranéens et tropicaux.</p> https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37164 Influence de la température sur la qualité du sperme de lapins de souche synthétique 2024-06-26T11:28:44+02:00 Khedidja Boutebel-Boudour k.boudour@univ-chlef.dz El Hassen Lankri e.lankri@univ-chlef.dz Malika Meziane-Ahmed ma.meziane@univ-chlef.dz Nacira Zerrouki-Daoudi naciradaoudi@hotmail.com <p>L’action nocive de l’hyperthermie sur le testicule et sur les caractères sexuels secondaires est assez mal expliquée. C’est dans ce sens que s’inscrit notre objectif qui est l’étude de l’effet de la température sur la qualité de la semence du lapin. L’expérience est réalisée sur un total de 40 lapins mâles de la souche synthétique ITELV 2006, répartis en deux lots expérimentaux, dans deux températures différentes, de 18 à 20°C pour le premier lot, et de 33 à 35°C pour le deuxième. Durant toute la période expérimentale, allant de la fin du mois de mai jusqu’au début du mois de juillet 2022 et sur chaque mâle, deux éjaculats successifs, espacés de 10 minutes, ont été récoltés et évalués une fois par semaine. Des mesures hebdomadaires de la libido, ont été effectuées. Les lapins ont bien réagi aux sollicitations avec un taux de récolte utile très élevé (100%). L’analyse de la semence montre, pour tous les paramètres étudiés, une différence significative entre les deux lots (p&lt;0,05). En effet, le premier lot présente une meilleure production spermatique avec un volume moyen de 0,480±0,106 ml et une concentration moyenne de 462,797 ± 55,376 x 106 spermatozoïdes par ml de sperme (spz/ml) contre un volume de 0,448±0,115ml et une concentration de 409,745±69,003x106 spz/ml pour le deuxième lot. L’analyse de la motilité enregistre en moyenne 5,058 ±0,631 et 3,979 ±0,957 pour le premier lot et 3,246±0,527 et 2,746±0,769, pour le deuxième lot, respectivement pour la motilité massale et individuelle. L’étude montre que la température d’élevage a un grand effet sur la qualité du sperme.</p> 2024-06-24T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Khedidja Boutebel-Boudour, El Hassen Lankri, Malika Meziane-Ahmed, Nacira Zerrouki-Daoudi 2024 https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37285 Évaluation des facteurs d’influence des performances de reproduction après synchronisation des chaleurs et insémination artificielle des bovins au Cameroun 2024-06-06T14:59:07+02:00 Justin Kouamo justinkouamo@yahoo.fr Julie Sabine Nga’omgba Fouda foudasabinejulie@gmail.com Camille Teitsa Zangue zanguecamille@gmail.com <p>L’étude a été réalisée dans la région de l’Adamaoua (département de la Vina) au Cameroun, dans le but d’évaluer l’effet des divers facteurs potentiels sur la fertilité et la fécondité des bovins après synchronisation des chaleurs et l’insémination artificielle d’avril 2019 à juin 2022. Il en ressort que 943 femelles (181 génisses et 762 vaches) ont été inséminées durant cette période avec un indice de fertilité apparent moyen de 2,3 pour des pourcentages globaux de gestation, d’avortement, et de gémellité de 49,5 % ; 8,3 % et 6,7 %, respectivement. L’intervalle moyen vêlage-insémination fécondante était de 245,2 jours. Ces paramètres de reproduction variaient significativement selon la race de la vache inséminée et le type de protocole de synchronisation des chaleurs (p = 0,0005). Les pourcentages de gestation étaient plus élevés chez les <em>Bos taurus</em> de races Holstein et Montbéliarde (60,8 %) et croisées F1 <em>Bos indicus</em> × <em>Bos taurus</em> (57,6 %) comparés aux <em>Bos indicus</em> de race Goudali (41,1 % ; p = 0,0005), respectivement. Trois groupes thérapeutiques ont été utilisés pour la synchronisation des chaleurs : le premier associant la GnRH et la prostaglandine F2α (CoSynch), une double injection de PGF2α à 11 jours d’intervalle et une injection unique de PGF2α (n = 140 ; 14,8 %) ; le deuxième suivant le protocole CoSynch + progestérone (n = 433 ; 46 %) et le troisième associant la progestérone et l’eCG (equine Chorionic Gonadotropin) (n = 370 ; 39,2 %). Les femelles en stabulation libre, âgées de 4 ans au plus, avec une note d’état corporel supérieure à 3 et une période d’attente comprise entre 120 jours et 365 jours ont obtenu une meilleure fertilité (p &lt; 0,05). La saison, la semence du taureau utilisée et le type de femelles (génisse ou vache) n’auraient aucune influence sur la survenue de la gestation et le vêlage (p &gt; 0,05) contrairement à la technicité de l’inséminateur (p &lt; 0,05).</p> 2024-06-06T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Justin Kouamo, Julie Sabine Nga’omgba Fouda, Camille Teitza Zangue 2023 https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37249 Évaluation des performances reproductives et productives d’un croisement génétique alternatif entre deux races ovines locales, Ouled Djellal et D’man 2024-03-19T11:22:49+01:00 Kahina Sebkhi kahina.sebkhi@edu.ensa.dz Mohamed Adaouri madaouri@gmail.com Saddek Triki saddek.triki@edu.ensa.dz Mohamed Lebied lebiedmohamed@hotmail.fr Abderrazek Houari houaribarzak48@gmail.com Afaf Bourada afaf.bourada85@gmail.com Lyes Sebbagh no@email.com <p>L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet du croisement alternatif sur les performances reproductives et la productivité des ovins. Deux races ovines indigènes algériennes ont été utilisées : Ouled Djellal (OD), connue pour ses qualités exceptionnelles de production de viande, et D’man (D), connue pour ses qualités exceptionnelles de reproduction. Au total, 288 brebis (tous génotypes confondus) ont été utilisées, dont 130 brebis OD de race pure constituant le troupeau de base de la première génération (G1), 71 brebis croisées (50 % de sang OD et 50 % de sang D) de la deuxième génération (G2), et 87 brebis croisées (75 % de sang OD et 25 % de sang D) de la troisième génération (G3). L’effet bélier a été utilisé pour synchroniser les chaleurs en lutte naturelle en lot. Nos résultats montrent une amélioration de la fécondité (fertilité × prolificité) des brebis des première, deuxième et troisième générations par rapport à la valeur standard (95 %) des brebis de race pure OD (G1 : 97,69 ± 66,43 % ; G2 : 122,54 ± 53,98 % ; G3 : 114,94 ± 58,13 %). Il y a également eu une amélioration de la productivité numérique et pondérale au sevrage (90 jours) par rapport aux valeurs précédemment rapportées pour les brebis OD élevées en Algérie. Pour la productivité numérique, les valeurs étaient de 83,85 ± 62,01 % à G1, 121,13 ± 53,23 % à G2, et 100 ± 54,98 % à G3 (contre 73 % rapportés dans la littérature) ; pour la productivité pondérale, les valeurs étaient de 15,29 ± 9,41 kg à G1, 24,56 ± 9,01 kg à G2, et 17,15 ± 7,67 kg à G3 (contre 10,55 kg rapportés dans la littérature). En conclusion, la race D, qui présente un potentiel reproductif exceptionnel, pourrait être utilisée en croisement pour augmenter la productivité des systèmes d’élevage ovin fonctionnant dans les conditions locales dans les zones favorables à la production de viande. Elle pourrait également être utilisée pour créer une race synthétique en la croisant alternativement avec la race ovine locale OD.</p> 2024-03-18T00:00:00+01:00 (c) Tous droits réservés Kahina Sebkhi, Mohamed Adaouri, Saddek Triki, Mohamed Lebied, Abderrazek Houari, Afaf Bourada, Lyes Sebbagh 2024 https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37426 Détection de la mammite bovine par le test CMT dans les conditions de terrain en Algérie 2024-05-13T13:41:53+02:00 Khelaf Saidani kamel_khelaf@yahoo.fr Fayçal Zeroual zeroual-faycal@univ-eltarf.dz Ahmed Khiredine Metref makvetdz16211@gmail.com Ali Dahmani dahmanivet4@gmail.com Safia Tennah s.tennah@ensv.dz <p>Les mammites sont une cause majeure de perte économique pour l’industrie laitière. Elles affectent fréquemment les vaches laitières post-partum qui sont élevées en stabulation permanente, indépendamment de la race, de la catégorie d’âge et de la conformation de la mamelle. Cette étude a pour but d’évaluer la prévalence et l’incidence annuelle des mammites cliniques et subcliniques dans les élevages laitiers de la région montagneuse située entre les provinces de Bejaia et de Tizi Ouzou. L’essai a été mené dans des conditions de terrain pour démontrer l’intérêt du California Mastitis Test (CMT) pour le diagnostic précoce de la mammite bovine subclinique. Quatre cents vaches issues de trente-deux petites exploitations laitières, de races et de classes d’âge différentes, ont été dépistées à l’aide du CMT après un examen clinique préliminaire, sur une période de janvier 2019 à février 2020. Deux cent dix-neuf vaches dépistées avaient au moins un quartier atteint, soit une prévalence globale de 54,75 %, avec plus de cas de mammites subcliniques (35,5 %) que de mammites cliniques (17,25 %). Le CMT a permis un diagnostic précoce, sans quoi deux tiers des cas seraient passés inaperçus. La détection précoce peut ainsi améliorer les soins vétérinaires et réduire les pertes économiques.</p> 2024-07-02T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Khelaf Saidani, Fayçal Zeroual, Ahmed Khiredine Metref, Ali Dahmani, Safia Tennah 2024 https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37197 Caractérisation des gènes de virulence des souches d’<em>Escherichia coli</em> isolées des veaux souffrant de diarrhée dans la commune de Nikki au Bénin 2024-06-05T10:50:24+02:00 Kadoéito Cyrille Boko cyrilleboko@yahoo.fr Kétomon Pierre Challaton pierrechallaton@yahoo.fr Chakirath Folakè Arikè Salifou chakiraths@yahoo.com Nestor Oscar Aguidissou nestoaguidos@gmail.com Jean-Noël Duprez jean-noel.duprez@uliege.be Damien Thiry damien.thiry@uliege.be Jacques Georges Mainil JG.Mainil@uliege.be Souaïbou Farougou s.farougou@yahoo.com <p>La diarrhée est l’une des principales pathologies rencontrées dans les élevages de bovins au Bénin. Les veaux, premiers maillons de la chaîne, en sont les plus atteints. L’objectif de cette étude était d’évaluer la présence des gènes de virulence dans les souches d’<em>Escherichia coli </em>susceptibles de provoquer la diarrhée chez les veaux ainsi que leurs profils de résistance aux antimicrobiens usuels. Pour cela, 106 veaux ont fait objet d’un suivi pendant deux mois après leur naissance dans la commune de Nikki. Au total, 33 échantillons de matières fécales ont été prélevés directement du rectum de 33 veaux atteints de diarrhée et soumis à des analyses bactériologiques. Tous les prélèvements réalisés étaient positifs à <em>E. coli</em>. La caractérisation des souches d’<em>E. coli</em> isolées pour la présence des gènes et facteurs de virulence <em>stx1</em>, <em>stx2</em>,<em> eae</em>, <em>sta</em>, F41 et F5, a révélé la présence du gène <em>stx1</em> uniquement avec un taux de 63,64 %. La résistance des souches d’<em>E. coli </em>aux antibiotiques les plus utilisés au Bénin a été testée : la doxycycline (taux de résistance de 70 %), l’amoxicilline + acide clavulanique (50 %) et la colistine (50 %). Des études ultérieures sont nécessaires afin de procéder au typage sérologique et au séquençage du génome des souches d’<em>E. coli</em>. Il serait également nécessaire d’étendre l’échantillonnage aux autres régions du Bénin, afin de mieux évaluer le statut des élevages bovins vis-à-vis de ces souches d’<em>E. coli</em> isolées chez les veaux et ainsi identifier un éventuel risque zoonotique.</p> 2024-06-05T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Kadoéito Cyrille Boko, Kétomon Pierre Challaton, Chakirath Folakè Arikè Salifou, Nestor Oscar Aguidissou, Jean-Noël Duprez, Damien Thiry, Jacques Georges Mainil, Souaïbou Farougou 2024 https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37393 <em>Giardia duodenalis</em> en Algérie : une revue dans le cadre du concept Une seule santé 2024-05-21T11:55:03+02:00 Myriam Thomas myriam.thomas@anses.fr Bruno Polack bruno.polack@vet-alfort.fr Mohamed Mammeri mammerimohamed@hotmail.fr <p><em>Giardia duodenalis</em> est un parasite protozoaire qui infecte principalement l’intestin grêle de divers mammifères, y compris les humains. Il s’agit d’un complexe d’espèces composé de plusieurs génotypes connus sous le nom d’assemblages A à H. Les assemblages A et B sont considérés comme les plus zoonotiques, présentant ainsi un risque significatif pour la santé humaine, tandis que les assemblages C à H se trouvent chez les animaux de compagnie, le bétail, les rongeurs et les vertébrés marins. La giardiose, due à <em>G. duodenalis</em>, est l’infection parasitaire intestinale la plus courante dans le monde. En Algérie, il existe des données limitées sur l’occurrence et les caractéristiques génétiques de <em>G. duodenalis</em>, entravant la compréhension de son épidémiologie, de son impact et de son potentiel zoonotique. Cette revue se concentre sur la recherche menée en Algérie, couvrant les humains, les animaux et l’environnement, en mettant l’accent sur l’approche «Une seule santé». Les bases de données PubMed et ResearchGate ont été utilisées pour accéder aux publications pertinentes sur la présence de <em>G. duodenalis</em> chez les humains, les animaux ou dans l’environnement de janvier 2000 à avril 2023. Dix-sept publications ont été identifiées, parmi lesquelles seuls quatre articles utilisaient des outils moléculaires pour identifier <em>G. duodenalis</em>. Les résultats ont révélé la présence de <em>G. duodenalis</em> chez les humains, les animaux d’élevage (bovins, ovins et chameaux) et dans l’environnement (échantillons d’eau et de sol). La prévalence et la diversité génétique des isolats de <em>G. duodenalis</em> variaient selon les régions et les groupes d’âge, aussi bien chez les humains que chez les animaux. L’assemblage A était couramment trouvé chez les humains et les animaux, indiquant une transmission zoonotique potentielle. Des études supplémentaires sont nécessaires pour comprendre de manière approfondie la dynamique de transmission de <em>G. duodenalis</em>, son potentiel zoonotique et les implications pour la santé publique et le bien-être animal en Algérie. Aborder <em>G. duodenalis </em>nécessite des efforts collaboratifs dans le cadre du concept «Une seule santé», impliquant des vétérinaires, des biologistes, des écologistes et des professionnels de la santé. La mise en oeuvre de stratégies de prévention et de contrôle adaptées à des régions spécifiques et l'amélioration des pratiques d’hygiène et d’élevage sont essentielles pour réduire la charge de la giardiose tant chez les humains que chez les animaux.</p> 2024-05-20T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Mohamed Mammeri, Myriam Thomas, Bruno Polack 2024 https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37009 Estimation des rendements fourragers des pâturages dans les espaces climatiques du Burkina Faso à partir de données satellitaires 2024-06-12T14:32:37+02:00 Wièmè Some wiemesome@gmail.com Antoine Denis antoine.denis@uliege.be Amani Louis Kouadio louis.kouadio@unisq.edu.au Bakary Djaby no@email.com Hassan Bismark Nacro nacroHB@yahoo.fr Adrien Marie Gaston Belem belemAMG@hotmail.fr Bernard Tychon bernard.tychon@uliege.be <p>L’évaluation des ressources fourragères est un élément clé de la gouvernance des crises alimentaires du bétail au Burkina Faso. Cette étude visait l’évaluation, pour la première fois, de la possibilité d’estimer les rendements fourragers des pâturages dans les espaces climatiques du Burkina Faso via l’utilisation de modèles statistiques linéaires uni et multivariés construits à partir de données de biomasse végétale fourragère collectées sur le terrain en 2017, 2018 et 2019, de variables satellitaires phénologiques (indice de végétation de la différence normalisée [NDVI] et fraction de rayonnement photosynthétiquement actif absorbé [FAPAR]) et agroclimatiques (précipitations, humidité du sol, évapotranspiration, température de surface). Une recherche exhaustive des meilleurs modèles statistiques linéaires comportant une à quatre variables a été réalisée et les meilleurs modèles selon le critère d’information bayésien (BIC) identifiés. La performance des modèles uni à quadrivariés obtenus s’est avérée assez faible avec, pour l’ensemble des espaces climatiques excepté l’espace sahélien, des RRMSE press variant de 55 % à 61 % (R² press de 0,07 à 0,36), et pour l’espace climatique sahélien des RRMSE press variant de 42 % à 49 % (R² press de 0,59 à 0,69). La baisse de corrélation de la majorité des variables avec la biomasse végétale fourragère selon le gradient nord-sud résulte en une baisse de performance des modèles selon ce gradient. Les variables agroclimatiques se sont révélées inutiles, et celles issues du FAPAR sont globalement plus performantes que celles issues du NDVI. Une très faible plus-value des modèles multivariés comparés aux modèles univariés a été observée, excepté pour l’espace sahélien. Les modèles développés sur des espaces climatiques plus homogènes se sont montrés plus performants. Une série de recommandations a été identifiée pour améliorer le couplage entre données de biomasse végétale fourragère collectées sur le terrain et variables extraites des images satellitaires, et ainsi améliorer la performance des modèles.</p> 2024-06-12T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Wièmè Some, Antoine Denis, Amani Louis Kouadio, Bismark Hassane Nacro, Adrien Gaston Marie Belem, Bernard Tychon 2024 https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37263 Le lait de chamelle au risque de l’économie politique : de l’économie du don à l’économie marchande 2024-02-14T13:21:22+01:00 Bernard Faye bjfaye50@gmail.com Christian Corniaux christian.corniaux@cirad.fr <p>Le lait de chamelle a longtemps été exclu du marché compte tenu de sa seule disponibilité dans les régions parmi les plus reculées de la planète. Ce contexte est sans doute en partie à l’origine de la conviction qu’avaient les éleveurs chameliers selon laquelle, la vente de lait de chamelle relevait d’un « tabou » à qui on donnait éventuellement une dimension religieuse. Pourtant, associée uniquement à l’économie du don, cette posture a radicalement évolué en quelques décennies vers une économie marchande pour une part capitaliste. Le présent article tente de mobiliser ces concepts d’économie du don et d’économie marchande pour comprendre les mutations en cours et s’appuie sur l’exemple du Sultanat d’Oman pour illustrer ce que peut signifier la marchandisation du lait de chamelle. Le cas du Sultanat d’Oman est emblématique au sens où l’évolution y est récente et extrêmement rapide dans un contexte environnemental et socio-politique tout-à-fait particulier. Si les changements évoqués s’appuient sur l’exemple omanais, ils apparaissent largement universels et expliquent la forte croissance attendue de ce commerce du lait à l’échelle mondiale et pas seulement dans les pays traditionnellement producteurs.</p> 2024-02-14T00:00:00+01:00 (c) Tous droits réservés Bernard Faye, Christian Corniaux 2024 https://revues.cirad.fr/index.php/REMVT/article/view/37200 Pastoralisme et frugalité numérique : évaluation des usages chez les ménages pastoraux au Sénégal 2024-04-10T14:11:50+02:00 Serena Ferrari serena.ferrari@cirad.fr Margot Moniot margot.moniot@cirad.fr Baba Ba babsasel89@gmail.com Amadou Asseloka amadourouf.ra@gmail.com Mouhamadou Lamine Ndiaye mlndiaye13@gmail.com Nicolas Paget nicolas.paget@cirad.fr Pascal Bonnet pascal.bonnet@cirad.fr Jean-Daniel Cesaro jean-daniel.cesaro@cirad.fr <p>Le développement des outils numériques chez les éleveurs pastoraux transhumants au Sud fait l’objet d’une attention croissante par les programmes de développement. La téléphonie et l’internet mobile auraient une capacité transformative pour les systèmes d’élevage pour améliorer la conduite du troupeau, la commercialisation des produits agricoles et l’accès aux services de base. Toutefois, l’accès au téléphone et à l’internet semble très variable et conditionne l’intérêt du numérique pour le pastoralisme. Il est donc essentiel de pouvoir mieux qualifier les pratiques numériques au sein des exploitations pastorales. Une enquête menée au Sénégal auprès de 316 exploitations et 1 260 individus révèle que l’utilisation du numérique est frugale, avec des usages mobiles peu connectés à internet et des terminaux souvent anciens. Les compétences et les pratiques se concentrent principalement sur les échanges verbaux. Les éleveurs reconnaissent l’intérêt des téléphones pour améliorer leurs connaissances sur la santé animale, les services de proximité et les techniques d’alimentation, en utilisant des langues locales. Cependant, il est essentiel de prendre en compte la frugalité des équipements et des connexions pour développer des solutions adaptées et favoriser une utilisation efficace et inclusive des outils numériques dans le secteur de l’élevage pastoral au Sud. L’étude encourage <em>in fine</em> à mener une réflexion de fond sur ce que l’inclusion numérique peut représenter et sur ses impacts.</p> 2024-04-09T00:00:00+02:00 (c) Tous droits réservés Serena Ferrari, Margot Moniot, Baba Ba, Amadou Asseloka, Mouhamadou Lamine Ndiaye, Pascal Bonnet, Jean-Daniel Cesaro, Nicolas Paget 2024