Évaluation de différents scénarios de gestion des tourbières pour réduire les émissions de GES dues aux incendies. Une étude de cas dans les tourbières tropicales d’Ogan Komering Ilir, en Indonésie.

Auteurs

María José RODRÍGUEZ VÁSQUEZ
Universidad de Costa Rica, San Pedro de Montes de Oca, San José, Costa Rica. 11501-2060

DOI :

https://doi.org/10.19182/bft2021.347.a36352

Mots-clés


bioénergie, tourbières, biomasse, changement climatique, haze, Indonésie.

Résumé

Les tourbières tropicales jouent un rôle important en tant que puits de carbone. En Indonésie, la déforestation et la dégradation des tourbières au cours des dernières décennies se traduisent par des émissions significatives de CO2. Les incendies anthropogènes nuisent à l'écologie, à l'économie et à la santé des populations dans toute la région. Cette thèse porte sur une étude de cas dans le district d'Ogan Komering Ilir (OKI), où la biomasse non utilisée est traditionnellement brûlée à découvert, entraînant souvent des feux de tourbe. Nous avons étudié différents scénarios de valorisation de la biomasse qui permettraient de réduire ces incendies, en évaluant la faisabilité de la conversion de la biomasse aérienne en bioénergie ou d'autres bioproduits.

Ayant estimé un scénario de maintien du statu quo (BAU) et évalué les sources d'émission selon le mode de gestion actuel des terres, nous avons étudié des scénarios d'atténuation potentiels où d'autres modes de gestion permettraient notamment la valorisation de la biomasse et la restauration des tourbières. Enfin, nous avons évalué l'impact de ces scénarios en termes de changement climatique et de critères socio-économiques.

L'analyse des émissions de GES pour le scénario BAU montre que les zones touchées par des incendies émettent respectivement 70 ± 30, 140 ± 31 et 160 ± 27 Mg CO2-eq/ha/an pour les tourbières dégradées, les plantations de palmiers à huile et les plantations de bois à pâte. Les zones non touchées émettent respectivement 19 ± 12, 85 ± 21 et 108 ± 15 Mg CO2-eq/ha/an. Pour le scénario de restauration, les émissions de GES s'avèrent similaires pour les trois cas, autour de – 0,9 Mg CO2-eq/ha/an.

Favoriser un marché de la biomasse dans les zones où les agriculteurs en tireraient profit pourrait réduire les incendies sans investissement gouvernemental. Dans le cas contraire, nous proposons que l'effort gouvernemental se concentre sur des paiements incitatifs ou la restauration des tourbières.

Dans la région étudiée, la valorisation de la biomasse permettrait ainsi une réduction des émissions de GES de 4 % à 6 % par rapport au scénario BAU et représenterait une alternative aux pratiques actuelles susceptible de réduire l'impact négatif des incendies tout en générant des revenus pour la population. 

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Références

Articles publiés

Rodriguez M. J., Benoist A., Roda J.-M., Fortin M., 2021. Estimating greenhouse gas emissions from peat combustion in wildfires on Indonesian peatlands, and their uncertainty. Biogeochemical Cycles. (in press)

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Publié

2021-04-02

Comment citer

RODRÍGUEZ VÁSQUEZ, M. J. . (2021). Évaluation de différents scénarios de gestion des tourbières pour réduire les émissions de GES dues aux incendies. Une étude de cas dans les tourbières tropicales d’Ogan Komering Ilir, en Indonésie. BOIS & FORETS DES TROPIQUES, 347, 107–108. https://doi.org/10.19182/bft2021.347.a36352