La pêche, une activité ancestrale en mutation

Auteurs

    Philippe Gros

DOI :

https://doi.org/10.1684/agr.2014.0678

Mots-clés


approche écosystémique des pêches, bon état écologique, changement global, empreinte écologique, pêcheries, politique commune de la pêche

Résumé

La pêche et l'aquaculture contribuent aujourd'hui à parts presque égales à au moins 15 % de la ration moyenne en protéines animales de 4,3 milliards d'hommes. L'essor de l'aquaculture est récent (fin des années 1980), il a été précédé par celui de la pêche (années 1950-1960) dont le volume des prises déclarées - à 90 % marines - a culminé il y a 25 ans. Près de 60 % des stocks halieutiques sont exploités au maximum de leur potentiel. La proportion des stocks surexploités ne cesse de croître, principalement à cause d'une surcapacité chronique des flottes qu'une gouvernance renforcée serait à même de juguler. Née dans la décennie 1990, l'approche écosystémique des pêches (AEP) est un changement de paradigme fondateur du renouvellement des objectifs de la gestion, de la gouvernance et de l'orientation vers la durabilité de l'exploitation des écosystèmes marins. Inscrite dans plusieurs accords internationaux, l'AEP est relayée dans la gestion des pêcheries à l'échelle régionale, par exemple en Europe dans la politique commune de la pêche. Avec d'autres mécanismes multilatéraux, ces dispositifs visent à préserver les capacités de résilience des écosystèmes marins et l'adaptabilité des usages de leurs services, face au développement des sociétés humaines et au changement accéléré de l'environnement marin.

Affiliations

Ifremer Direction scientifique Centre Ifremer de Brest CS 10070 F-29280 Plouzané France

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Publié

2014-01-01

Comment citer

Gros, P. (2014). La pêche, une activité ancestrale en mutation. Cahiers Agricultures, 23(1), 4–17 (1). https://doi.org/10.1684/agr.2014.0678

Numéro

Rubrique

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