Pratiques actuelles de gestion de la fertilité des sols et leurs effets sur la production du cotonnier et sur le sol dans les exploitations cotonnières du Centre et de l'Ouest du Burkina Faso

Auteurs

    Mathias Bouinzemwendé Pouya
    Moussa Bonzi
    Zacharia Gnankambary
    Karim Traoré
    Jean Sibiri Ouédraogo
    Antoine N Somé
    Michel Papaoba Sédogo

DOI :

https://doi.org/10.1684/agr.2013.0643

Mots-clés


burkina faso, coton, fertilité, pratiques agricoles, rendements

Résumé

La gestion durable des sols est devenue une préoccupation majeure pour les exploitations cotonnières du Burkina Faso du fait de la croissance démographique, de l'expansion de la culture du coton et des pratiques suboptimales de gestion de la fertilité des sols. L'étude de ces pratiques et l'évaluation de leur impact sur le sol et la production cotonnière a été réalisée dans le Centre et l'Ouest du Burkina Faso. L'analyse des pratiques et de leurs impacts a été réalisée par enquêtes auprès de 315 exploitants agricoles et l'évaluation des impacts agronomiques et pédologiques sur 45 champs de paysans dans chaque zone cotonnière. À terme, on a identifié des pratiques conservatoires des eaux et des sols, et des successions culturales variables en fonction des atouts naturels de chaque zone. Sept régimes de fertilisation ont été identifiés en zone Centre contre 6 en zone Ouest. Ces régimes de fertilisation sont le plus souvent inférieurs aux recommandations formulées par les sociétés cotonnières. En moyenne, ils ont minoré les rendements de 20 à 40 % en zone Centre et de 35 à 90 % en zone Ouest. Les fumures organo-minérales ont en revanche amélioré les rendements de l'ordre de 14 à 25 % au Centre et de 6 à 33 % à l'Ouest par rapport aux fumures minérales, et elles ont induit les teneurs en éléments nutritifs du sol les plus élevées (carbone total, azote total). La durée optimale de mise en culture des champs est de 10 ans en zone cotonnière. Au-delà de 10 ans, les rendements du cotonnier et les teneurs en nutriments du sol baissent. Parmi les régimes de travail du sol, les cultures attelées et motorisées semblent plus adaptées aux conditions pédoclimatiques du Centre. À l'Ouest le travail minimum du sol permet de mieux préserver la fertilité du sol, mais il ne permet pas d'avoir des rendements élevés. Les pratiques paysannes actuelles de gestion de la fertilité des sols dans les zones cotonnières ne sont pas favorables à l'accroissement durable de la production agricole. Cependant les techniques de conservation des sols et des eaux et l'utilisation des fumures organo-minérales constituent les germes d'une gestion mieux intégrée et plus durable du capital productif.

Affiliations

Inera Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation de Kamboinsé 01 BP 476 BF Ouagadougou Burkina Faso, Bureau national des sols (Bunasol) 03 BP 7142 BF-Ouagadougou 03 Burkina Faso, Inera Programme Coton 01 BP 208 BF-Bobo-Dioulasso 01 Burkina Faso, Institut du Sahel BP 1580 Bamako Mali

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Publié

2013-07-01

Comment citer

Pouya, M. B. ., Bonzi, M., Gnankambary, Z., Traoré, K., Ouédraogo, J. S. ., Somé, A. N. ., & Sédogo, M. P. . (2013). Pratiques actuelles de gestion de la fertilité des sols et leurs effets sur la production du cotonnier et sur le sol dans les exploitations cotonnières du Centre et de l’Ouest du Burkina Faso. Cahiers Agricultures, 22(4), 282–292 (1). https://doi.org/10.1684/agr.2013.0643

Numéro

Rubrique

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