Les chambres d'agriculture françaises face à la marchandisation du conseil aux agriculteurs
DOI :
https://doi.org/10.1684/agr.2011.0516Mots-clés
commercialisation, conseiller agricole, france, service publicRésumé
Les conseillers de chambres d'agriculture apportent de plus en plus leurs conseils sous la forme de prestations payantes. Ces prestations peuvent s'inscrire dans le cadre d'un service public ou d'un service marchand qui dégage des profits. Notre hypothèse est que, dans tous les cas, la facturation croissante change le métier de conseiller dans sa forme et dans son sens. Nous explorons cette hypothèse à partir d'une enquête réalisée en 2008 auprès de 300 conseillers de chambres départementales d'agriculture françaises des régions Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes, complétée par des entretiens auprès d'agents. Les résultats de l'enquête montrent un clivage entre deux positions des agents de chambres d'agriculture : 56 % des agents interrogés pensent qu'il faudrait renforcer la dimension de service public alors que 44 % optent pour le renforcement de la dimension marchande. Le clivage entre les deux options tient peu à l'âge, au genre ou aux origines sociales. Il semble davantage relever des fonctions exercées ainsi que des modes d'organisation des chambres. Quelle que soit leur position, pour les conseillers, la facturation des services transforme leurs pratiques du conseil.Téléchargements
Publié
2011-09-01
Comment citer
Petit, S., Compagnone, C., Lémery, B., Kockmann, F., & Moretty, P. (2011). Les chambres d’agriculture françaises face à la marchandisation du conseil aux agriculteurs. Cahiers Agricultures, 20(5), 406–412 (1). https://doi.org/10.1684/agr.2011.0516
Numéro
Rubrique
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