L'élevage caprin dans l'arganeraie : l'utilisation conflictuelle d'un espace
Mots-clés
productions animales, systèmes agrairesRésumé
Dans l'arganeraie, la gestion des ressources naturelles a pour base le terroir, au sein duquel on distingue les terres de statut privé, le plus souvent cultivées, et celles de statut domanial couvertes d'arganiers tantôt privatisées de facto (agdal), tantôt utilisées collectivement (mouchaa). Quatre acteurs majeurs, dont les intérêts s'opposent ou se complètent, sont ainsi impliqués dans la gestion et l'exploitation de l'arganeraie : les services forestiers, les agriculteurs-éleveurs, les élus et les autorités locales. Les éleveurs portent une grande attention à la chèvre qui est un élément important de l'économie locale et est un maillon clé du système agro-sylvo-pastoral. Le système alimentaire qui est en partie fondé sur les ressources alimentaires tirées de l'arganeraie répond à de nombreux facteurs de variation, et notamment aux conditions sociales d'accès. Il apparaît que l'éleveur est un bon gestionnaire de ses terres privées et des arganiers qu'il « possède » dans le domanial quand le droit d'exploitation lui est concédé sans ambiguïté. L'utilisation de l'arganeraie par les caprins répond ainsi à une organisation sociale précise, intégrant le droit coutumier et le dispositif de l'agdal, la loi forestière et ses interdits, et des pratiques d'élevage et de gardiennage subtiles.Téléchargements
Publié
2005-09-01
Comment citer
Bourbouze, A., & El Aïch, A. . (2005). L’élevage caprin dans l’arganeraie : l’utilisation conflictuelle d’un espace. Cahiers Agricultures, 14(5), 447–453 (1). Consulté à l’adresse https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/30537
Numéro
Rubrique
Articles