Fertilisation phospho-potassique du blé dur en culture intensive en Tunisie

Auteurs

    Ali Daly Aissa
    Ali Mhiri

Mots-clés


agronomie, science des sols

Résumé

Des essais de fertilisation phospho-potassique de la variété de blé dur Karim ont été conduits durant la campagne 1998/1999 dans quatre sites du Nord de la Tunisie situés à Lafareg (Béja), Ramlia (Siliana), Boulifa (Le Kef) et Sidi Ahmed Salah (Kalâa Khasba). Ces sites ont des potentialités différentes d'intensification en régime pluvial ; des irrigations de complément ont été apportées dans les sites de Boulifa et Sidi Ahmed Salah pour corriger le bilan hydrique. En revanche, les essais des sites de Lafareg et Ramlia ont été conduits en pluvial. Trois doses de P : 0, 45 et 90 kg de P2O5 sous forme de super 45 et trois modes et doses d'apport de K : K0(témoin), Ks (sol) et Kf (foliaire) ont été testés dans un essai factoriel. Ces essais ont permis d'atteindre des rendements de 45, 30, 62, et 48 q/ha respectivement pour Lafareg, Ramlia, Boulifa et Sidi Ahmed Salah. L'apport de K dans le sol au moment des semis a produit dans le site de Lafareg une augmentation du rendement en grain de 13 % par rapport au témoin, tandis que l'apport foliaire a amélioré ce rendement en grain dans les sites de Boulifa, Lafareg et Sidi Ahmed Salah avec des gains respectifs de 15,6, 9,1 et 10,5 % par rapport au témoin. On a noté que les traitements qui ont reçu l'engrais potassique ont été nettement moins affectés par la vague de chaleur survenue au moment du remplissage des grains. Cet effet est particulièrement enregistré avec l'apport foliaire de K aux sites de Boulifa et Lafareg où des gains respectifs du poids de 1 000 grains de 16,97 et 10,41 % ont été obtenus. L'apport de P a produit un effet significatif dans le site de Boulifa, où l'application de 45 kg/ha de P2O5 a engendré une augmentation significative du rendement en grains et une accroissement du poids de 1 000 grains, malgré la richesse initiale du sol en P assimilable. L'apport foliaire de K à la montaison et au début de l'épiaison a engendré une augmentation de la teneur de la plante en N, P et K et, par conséquent, une meilleure assimilation et mobilisation de ces éléments.

Affiliations

Ecole supérieure d'agriculture du Kef, 7119, Le Kef, Tunisie.

Téléchargements

Publié

2002-11-01

Comment citer

Aissa, A. D. ., & Mhiri, A. (2002). Fertilisation phospho-potassique du blé dur en culture intensive en Tunisie. Cahiers Agricultures, 11(6), 391–397. Consulté à l’adresse https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/30366

Numéro

Rubrique

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