Fauche de Stipa lagascae et réhabilitation des terres privées en Tunisie présaharienne
Mots-clés
agronomie, environnement, économieRésumé
En Tunisie présaharienne, la privatisation récente des terres collectives a entraîné la disparition du couvert végétal pérenne, aggravant le problème de la désertification. Dans le contexte socio-économique actuel, réhabiliter ces terres par le retour aux parcours collectifs n'est pas réaliste. L'utilisation raisonnée d'espèces autochtones offre en revanche de meilleures pistes de recherche. Stipa lagascae R. & Sch., l'une des espèces les plus prometteuses en raison de sa valeur pastorale élevée, était traditionnellement fanée pour l'affouragement estival : réintroduire son fanage pourrait servir la réhabilitation des terres privées. Des enquêtes avec des agropasteurs témoins de ce fanage livrent l'histoire de cette pratique et de sa disparition sous l'effet des mutations agraires que le pays a connues depuis son indépendance. Il en ressort que réintroduire des espèces autochtones fauchables comme Stipa dans les terres privées élargirait les perspectives de la lutte contre la désertification, tout en renouvelant le fonctionnement des systèmes agropastoraux. Le succès d'une telle réintroduction exige toutefois que les acteurs locaux, chercheurs comme usagers de l'espace, puissent transformer ces espèces clés en véritables cultures fourragères en sec.Téléchargements
Publié
2002-11-01
Comment citer
Visser, M., Morand, F., & Mahdhi, H. (2002). Fauche de Stipa lagascae et réhabilitation des terres privées en Tunisie présaharienne. Cahiers Agricultures, 11(6), 377–383. Consulté à l’adresse https://revues.cirad.fr/index.php/cahiers-agricultures/article/view/30364
Numéro
Rubrique
Articles