Biotechnologies et biosécurité : le rôle des pouvoirs publics Cinquième conférence de la Banque mondiale sur le développement durable

Résumé

Les biotechnologies ne résoudront pas, à elles seules, les problèmes de sécurité alimentaire, mais elles complètent les méthodes plus traditionnelles du progrès agronomique par une palette d'outils qu'on ne peut se permettre de négliger. Elles offrent des possibilités exceptionnelles d'accroissement des rendements dans une perspective de développement durable, et peuvent limiter le niveau des risques auxquels sont confrontés les agriculteurs à faible revenu. Le développement des biotechnologies dans les pays du Sud apparaît donc inéluctable. Dans un contexte où les plantes et les écosystèmes tropicaux sont beaucoup moins bien connus que leurs équivalents tempérés, les pays en développement vont devoir se doter de compétences propres pour gérer la sécurité des disséminations d'organismes génétiquement modifiés. Lorsqu'ils auront défini leurs dispositifs légaux et réglementaires, de nombreux pays seront encore dépendants, pour leur mise en oeuvre, de mécanismes internationaux qui restent à définir. La présente contribution souligne que le respect du principe de précaution est un impératif absolu, mais qu'il ne doit pas se transformer en principe de paralysie. Une gestion raisonnée du risque est donc indispensable. Les scientifiques ont une lourde responsabilité à cet égard, sachant que la décision finale appartient aux politiques qui représentent la société tout entière.