La traction animale à l’Office du Niger au Mali : du colonat au désengagement de l’Etat

Auteurs

    H. Kassambara, P. Kleene

DOI :

https://doi.org/10.19182/remvt.9887

Mots-clés


Energie animale, Politique agricole, Delta, Fleuve Niger, Mali

Résumé

L’Office du Niger a commencé son exploitation au début des années 1930 par la traction bovine. La grande mécanisation, introduite à partir de 1949, s’est soldée par un échec dix ans plus tard. Depuis, la traction animale est redevenue la principale source d’énergie pour le travail du sol et le transport. Jusqu’au début des années 1980, les systèmes de production étaient basés sur des techniques extensives, conduisant à des rendements moyens en paddy qui ne dépassaient que rarement 2 t/ha. A partir de 1982, une nouvelle dynamique dans les activités de l’Office du Niger s’est instaurée. La traction animale s’est fortement développée, grâce à de nouvelles facilités de crédit, du matériel mieux adapté fabriqué sur place et des services vétérinaires adéquats. Les rendements moyens en paddy sont passés à 4-6 t/ha, en fonction du type d’aménagement. La restructuration de l’Office du Niger, intervenue en 1994, a vu la suppression de la division d’élevage, les services vétérinaires étant privatisés. La fabrication et la maintenance du matériel sont désormais assurées par un réseau de forgerons. Les fonctions d’approvisionnement en matériel agricole et en boeufs de labour sont à la charge des paysans. Suite au fort endettement des organisations paysannes, les crédits matériels et boeufs ont été supprimés, ce qui rend l’accès à l’équipement difficile. Des retards dans l’exécution du calendrier agricole sont constatés dus à la mauvaise condition alimentaire et sanitaire des boeufs en début de campagne. Pour y remédier, le projet Urdoc (Unité de recherche développement observatoire de changement) a mis au point et testé un ensemble de mesures permettant d’améliorer l’état des animaux de trait. Leur diffusion se fait dans le cadre de l’approche « conseil à l’exploitation familiale ». La pérennisation de l’impact positif de la traction animale dépendra de l’engagement des différents acteurs au renforcement des services d’appui : conseil, crédit, entretien/fabrication de matériel et soins vétérinaires.

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Affiliations

  • H. Kassambara Urdoc, BP 11, Niono, Mali
  • P. Kleene Cirad, département Tera, Ambassade de France, BP 898, N’Djaména, Tchad

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    175

Publié

01-03-2004

Comment citer

Kassambara, H. et Kleene, P. (2004) « La traction animale à l’Office du Niger au Mali : du colonat au désengagement de l’Etat », Revue d’élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux. Montpellier, France, 57(3-4), p. 167–175. doi: 10.19182/remvt.9887.

Numéro

Rubrique

Rubrique indéterminée