Yerba maté biologique : un système agroforestier en phase avec l'environnement et l'économie sociale et financière

Auteurs

Florencia Montagnini
Yale University - USA
Beatriz Eibl
Universidad Nacional de Misiones - USA
Sara R. Barth
INTA - ARG

DOI :

https://doi.org/10.19182/bft2011.308.a20475

Mots-clés


Agroforesterie, Ilex paraguariensis, Argentine

Résumé

Le commerce de la yerba maté, Ilex paraguariensis Saint-Hilaire, est un négoce lucratif en Argentine, au Paraguay et au Brésil. Ses feuilles sont consommées comme du thé avec un marché en croissance aux États-Unis, en Europe et en Asie, car elles contiennent des antioxydants, sont énergisantes et constituent ainsi une alternative au café. Environ 5% de la superficie de la province de Misiones en Argentine sont consacrés à la production de la yerba maté. Beaucoup de paysans n'atteignent pas les rendements escomptés faute de techniques appropriées. La yerba maté en culture organique (sans intrants agrochimiques) peut atteindre un prix plus élevé pour les coopératives qui en font un de leurs produits. Tradition nel lement gérée en monoculture, son exploitation peut entraîner l'érosion et l'épuisement des sols. Toutefois, la yerba maté pousse en forêt subtropicale et tolère l'ombrage ce qui permet de la cultiver dans des systèmes agroforestiers (SAF). Cette étude examine les SAF avec la yerba maté en culture organique à l'aide d'interviews semi-structurées auprès des paysans de la province de Misiones, y compris les fermes familiales, les grandes fermes, les compagnies privées et les réserves. Un grand nombre d'espèces naturelles poussant en association avec la yerba maté ont été identifiées. Le travail supplémentaire requis par les pratiques de la culture organique est compensé par un meilleur prix de vente. Les SAF, associant yerba mate et arbres, améliorent la fertilité des sols sans recourir aux fertilisants tout en procurant des revenus supplémentaires. Pour cette association l'étude recommande les espèces locales suivantes: Balfourodendron riedelianum, Cordia trichotoma, Nectandra lanceolata, Bastardiopsis densiflora, Cedrela fissillis, Jacaranda micrantha, Araucaria angustifolia, et Ocotea puberula, du fait de leur développement monopodial et de leur capacité d'auto-élagage; ainsi que Tabebuia heptaphylla, Enterolobium contortisiliquum, Peltophorum dubium, Parapiptadenia rigida et Anadenanthera macrocarpa avec une couronne plus large; toutes ont une bonne croissance et un bois de qualité. Il est aussi suggéré d'introduire d'autres espèces arborées, herbacées et arbustives de valeur fruitière, médicinale ou ornementale, diversifiant les produits fermiers. Finalement, cette agroforesterie associant yerba maté et espèces locales va promouvoir la diffusion de cette plante en culture organique et diversifier les revenus en Argentine et ailleurs. (Résumé d'auteur)

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Numéro

Rubrique

ACTES DE CONFÉRENCE
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  • Résumé
    472
  • PDF
    531

Publié

2011-06-01

Comment citer

Montagnini, F., Eibl, B., & Barth, S. R. (2011). Yerba maté biologique : un système agroforestier en phase avec l’environnement et l’économie sociale et financière. BOIS & FORETS DES TROPIQUES, 308(308), 59–74. https://doi.org/10.19182/bft2011.308.a20475